Diffusion des bulletins de santé du végétal, l’Aquitaine mutualise
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Renforcer la diffusion des bulletins de santé du végétal (BSV) : toutes les régions partagent cette préoccupation. Certaines ont déjà apporté des réponses qui méritent d’être partagées. C’est le cas de l’Aquitaine, qui a opté pour une mutualisation des fichiers d’adresses mails.
C’est un travail de fourmi qui ne se voit pas nécessairement… La première étape a consisté, en 2013, à fusionner les listes des destinataires des BSV de la Chambre régionale avec celle de la direction régionale de l’agriculture (Draaf), afin d’éviter les doublons. Dans le même temps, toutes les occasions étaient saisies de sensibiliser les agriculteurs à leur inscription individuelle : formations Certiphytos, fiches d’inscription lors des journées techniques, lien sur le site Internet de la Chambre régionale avec une incrémentation directe…
Toutes les filières invitées à communiquer leurs listes
Une étape notable était franchie à l’automne 2013 avec la demande formulée auprès des syndicats viticoles puis, début 2014, aux partenaires des différentes filières pour qu’ils contribuent eux aussi à la constitution d’un large fichier commun. « Cette demande était bien sûr accompagnée d’une convention de confidentialité », précise Laetitia Seguinot, animatrice inter-filière à la Chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine, en charge de la coordination des BSV et des dossiers effets non intentionnels (ENI). 3 500 viticulteurs sont ainsi venus enrichir le listing régional et le porter à 7 000 destinataires, dont un peu plus de 60 % d’agriculteurs. C’est à la fois peu, au regard des 43 000 exploitations répertoriées sur la région, dont environ 29 600 professionnelles, et beaucoup, si l’on se focalise sur les progressions.
Accès directs ou indirects, l’essentiel est de développer la diffusion
Le travail de conviction auprès de l’ensemble des partenaires des BSV se poursuit en 2014. Les fichiers des chambres départementales d’agriculture, grâce à un outil national nommé Octave, devraient permettre d’augmenter significativement le nombre de contacts. L’accès aux coordonnées des techniciens de chambre et de la distribution permet aussi un effet levier appréciable. « Les partenaires sont parfois réticents à transférer leurs contacts. Ils émettent également des réserves sur le fait que des messages publicitaires pourraient être envoyés. Mais la convention précise le champ des informations diffusées, c’est-à-dire tout ce qui contribue à l’objectif Ecophyto d’amélioration des produits phytosanitaires : messages réglementaires, programme de journées techniques, programme de formation… », rassure Laetitia Séguinot.
D’autres structures préfèrent au contraire diffuser par eux-mêmes et booster leur propre site internet. Une récente enquête chiffre à 27 % les organismes qui relaient les BSV par ce biais. A cela s’ajoute une diffusion des informations du BSV par l’intermédiaire des partenaires dans le cadre de leur activité de conseil, ce qui permet d’estimer à 9 000 exploitants supplémentaires touchés par ce canal. L’essentiel, aux yeux de Laetitia Seguinot, est bien de voir monter en puissance la diffusion des BSV. Un service que la Chambre régionale d’Aquitaine a d’ailleurs décidé de faire entrer dans une démarche globale de certification AFAQ 9001/Afnor. Le premier niveau (sur trois) a été obtenu fin 2013.
Pour recevoir les BSV d’Aquitaine par mail : inscription BSV.