Directive nitrates Aquitaine : les discussions sont bloquées
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La première réunion du groupe de concertation pour définir les plans d’action régionaux (PAR) en Aquitaine dans le cadre du 5e programme d’actions de la directives nitrates organisée le 6 septembre, s’est soldée par une situation de blocage. En fin de discussion, la majorité des représentants professionnels agricoles a annoncé ne plus vouloir participer aux travaux engagés. Ils protestent contre la fixation de périodes d’interdiction d’épandage, applicables sur l’ensemble des zones vulnérables, au plan national, sans autre possibilité régionale que de les durcir. Ils considèrent que les périodes fixées sont inadaptées pour les cultures de printemps comme le maïs, particulièrement présent dans la région, et génèreraient des investissements lourds (durées de stockages allongées) sans justification agronomique. « C’est le principal point d’achoppement », explique Hervé Servat, directeur adjoint de la Draaf Aquitaine. Périodes d’interdiction d’épandage et classement des effluents Autre problème, plus ponctuel : le changement dans le classement des effluents. Les fumiers de volailles, filière majeure de l’Aquitaine, se retrouvent dans la même catégorie que les lisiers, avec des contraintes plus fortes qui s’y appliquent. Alors que le mode les pratiques des élevages en Aquitaine, sur des litières paillées, conduit à la production de fumiers compacts et non de d’effluents liquides. Des adaptations régionales sont, là aussi, réclamées. Pour mettre au point le PAR, le préfet a mis en place, au-delà du groupe d’expertise nitrates (Gren) sur l’équilibre de la fertilisation, un groupe technique ouvert à tous les partenaires intéressés par les problématiques suivantes : l’adaptation des périodes d’interdiction d’épandage ; la couverture hivernale des sols ; la gestion des parcours de volailles, palmipèdes et porcs élevés en liberté. Ce groupe de travail technique s’est réuni le 23 septembre, mais sans représentants des chambres d’agriculture ni de la majorité des syndicats agricoles, la Confédération paysanne ayant assisté à la réunion. « L’objectif était, en particulier, de discuter des points pour lesquels de réelles marges existent pour adapter le PAR aux spécificités régionales », poursuit Hervé Servat La deuxième réunion du groupe de concertation est prévue fin octobre. « La difficulté est de travailler avant que les textes réglementaires nationaux ne soient parus », reconnaît le directeur adjoint de la Draaf.