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Directive nitrates : la France et les Pays-Bas appellent à une meilleure prise en compte de la science

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«  Passer des normes à l’agronomie », tel était le thème du regard croisé entre la France et les Pays-Bas le 16 septembre lors du Space à Rennes. Organisé par la FNSEA, les chambres d’agriculture, et la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), le débat avait pour objectif de promouvoir une évolution de la norme en cohérence avec les progrès scientifiques. « Nous partageons l’intérêt d’une gestion globale de l'azote à l’échelle de l’exploitation laitière, basée sur l’efficacité réelle de l’azote et des actions à mettre en œuvre sur les différents maillons du système (alimentation, déjections/stockage, fertilisation…), plutôt qu’un système normatif, qui produit des effets de seuil pouvant générer des résultats contraires à ce que l’on souhaite obtenir », a indiqué André Le Gall, responsable du pôle Techniques d’élevage et environnement de l’Institut de l’élevage (Idele). Frans Aarts, chercheur hollandais auprès de l’organisation Plant Research International, présentait le système volontaire Anca (Évaluation annuelle du cycle des éléments minéraux), mis en place par la filière laitière, qui évalue les pertes en azote et phosphore au niveau de chaque exploitation. Si les résultats ne respectent pas les références, la laiterie n’accepte pas la production. Une autre manière de faire respecter des engagements environnementaux. « Une efficacité plus élevée, obtenue par une meilleure gestion, pourrait conduire à un assouplissement des normes », précise-t-il. «  Nous revendiquons un droit au progrès et à la science, a ajouté Thierry Coue, président de la FRSEA Bretagne. La Bretagne est différente de l’Allemagne : une norme venant de Paris ou Bruxelles ne peut pas satisfaire tous les territoires. »