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Ecophyto 2018 - Appel à candidatures pour un réseau de mille fermes

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L’un des volets du plan Ecophyto 2018 consiste à créer un réseau de mille fermes, baptisé DEPHY Ecophyto, pour Démonstration Expérimentation Production de références sur les systèmes économes en pHYtosanitaires.__ Ce dispositif a été testé en 2010 auprès de 200 exploitations, réparties en 18 groupes pilotes. Il s’agit maintenant de passer à la vitesse supérieure, en réussissant à constituer cent groupes de dix exploitations (en moyenne). Dans cette logique, le ministère de l’Agriculture a lancé le 6 août, un appel à candidatures. Elles sont à déposer avant le 15 octobre, auprès des directions régionales de l’agriculture. Un ingénieur de réseau à mi-temps pour chaque groupe de fermes.  Chaque groupe d’exploitations sera suivi par un ingénieur réseau, qui doit être identifié au moment du dépôt du dossier de candidature. « Son rôle est essentiel », souligne Patrick Falcone, en charge du dossier à la sous-direction de la biomasse et de l’environnement, au ministère de l’Agriculture. « Il devra disposer de bonnes connaissances agronomiques, être à même d’animer une équipe et bien sûr être convaincu du contenu de son travail ». Un travail estimé à un mi-temps et budgété comme tel. Le financement se fera à hauteur de 75 % du coût, soit 6,65 millions d’euros au niveau national. Le budget est acquis : il est issu de la redevance phytosanitaires et géré par l’Onéma. Catherine Deger  ''Ci-contre : Carte des 18 groupes existants. Jaune, viticulture ; vert, grandes cultures ; rouge, polyculture-élevage. Doivent s’ajouter les productions légumières et l’arboriculture''  % %% Les candidatures seront observées par le comité de pilotage au niveau national (1), où figurent notamment les FNCivam et FNE. Les Cros (comités régionaux d’orientation et de suivi du plan Ecophyto 2018) donneront aussi leur avis ainsi qu’un groupe d’experts que doit constituer l’Inra. La fédération des Civam est sollicitée pour participer à l’opération sur le terrain. Coop de France, InVivo et Farre ont d’ores et déjà annoncé qu’ils s’associaient pour répondre ensemble à l’appel à candidatures. L’hétérogénéité des approches constitue un atout pour la réussite de DEPHY Ecophyto. Moins en termes de filières (une seule filière par groupe de fermes), qu’en termes d’approches culturales. « Nous souhaitons qu’au sein d’un même groupe figurent des exploitations qui sont au-dessus et au-dessous de l’IFT moyen ». L’IFT ( indice de fréquence de traitements phytosanitaires) constituera l’indicateur de référence. %% % % %% Une cellule nationale pilotée par l’APCA %% % Les chambres d’agriculture constituent un élément fort de la mise en place du plan Ecophyto. Elles sont à la fois relais d’organisation pour les bulletins de surveillance du végétal (BSV), membres des Cros dont elles assurent généralement l’animation. Elles fourniront sans doute la majorité des cent animateurs réseau (pour lesquels une comptabilité précise de l’emploi du temps sera demandée) et des animateurs régionaux. Le comité de pilotage de huit personnes au niveau national sera piloté par un chef de projet, issu de l’APCA. Il sera entouré de cinq animateurs filières (grandes cultures, vigne, arboriculture, cultures spéciales, polyculture-élevage) et de deux animateurs transversaux. %% % Cette structure s’inspire très largement des propositions formulées par l’Inra dans le cadre d’Ecophyto R&D (voir notre lettre du 2 février). Elle pourrait être en place dès début 2011, la sélection étant prévue début décembre 2010. Le ministère affiche sa confiance dans la réactivité du terrain. Restera ensuite à avancer sur la voie de la recherche, via un autre réseau, plus modeste, de 25 sites d’expérimentation. Ils seront bâtis avec l’Inra, les instituts, voire les coopératives. %% % % %% (1) Le comité de pilotage : ministères en charge de l’Agriculture et de l’Ecologie, l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), la Fédération nationale des centres d’initiatives et de valorisation du milieu rural (FNCivam), Coop de France, l’Association de coordination technique agricole (Acta) et France Nature Environnement (FNE)