Ecophyto Alsace : accent sur la qualité de l’air et les indicateurs de ventes
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Objet d’un suivi depuis l’année 2013, l’impact de l’utilisation des produits phytosanitaires sur la qualité de l’air en Alsace a été un thème fort de l’année 2014. Les résultats des premières mesures ont été présentées lors d’un colloque organisé le 12 février 2015. L’occasion d’expliquer aux 150 participants, tous publics confondus, les différents mécanismes par lesquels les produits phytosanitaires, les nitrates et l’ammoniac peuvent se retrouver dans l’air : dérive, transfert particulaire et volatilisation (lire la synthèse de l’événement ici ou sur le site de la Draaf) Autre dossier conséquent traité depuis notre dernier point d’étape en Alsace : le travail sur un indicateur soit les quantités de substances actives vendues dans la région. « Nous avons utilisé une approche triennale fine lissant l’effet annuel de la météo. Les premiers résultats montrent une légère inflexion de 2,5 % entre les moyennes 2010-11-12 et 2011-12-13, détaille Odile Rochigneux, en charge du plan Ecophyto à la Draaf. C’est un début, nous continuerons cet exercice d’extractions de données mais aussi d’analyse avec les partenaires régionaux. » Biocontrôle et Ecophyto 2 au menu du Cros Dans l’actualité récente de la région, les deux groupes de fermes Dephy grandes cultures vont publier incessamment leurs premiers résultats. La synthèse des premiers suivis des effets non-intentionnels des pratiques agricoles sur la biodiversité vient d’être éditée. Au début du mois d’avril s’est tenu le Comité régional d’orientation et de suivi (Cros). L’occasion pour la DGAL de brosser les premiers contours connus de la V2 d’Ecophyto, et pour In Vivo de présenter son projet B-Motived, consacrée au biocontrôle. « Nous aimerions faire une réunion de terrain avec les différents partenaires et coopératives locales impliqués, pour un état des lieux des travaux en la matière », ajoute Odile Rochigneux. Concernant la V2 d’Ecophyto, le certificat d’économie de produits phytosanitaires soulève quelques questions : quelles en seront les modalités et les implications, quelle sera la mobilisation des distributeurs ? L’important, pour Odile Rochigneux, est de poursuivre les actions structurantes pour ne pas casser la dynamique actuelle. « Il aura fallu du temps pour mobiliser tout le monde et entraîner un mouvement de fond, il est important de s’appuyer là-dessus. Et maintenant que les projets sont lancés, il faut leur laisser le temps d’aboutir, les expérimentations se déploient sur le long terme. »