Référence agro

Ecophyto Auvergne : quantifier l’impact socio-économique des changements de pratique

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La 3e réunion du Cros, le Comité régional d’orientation et de suivi, auvergnat du plan Ecophyto a eu lieu le 8 juin. A l’ordre du jour : bilan des derniers mois et présentation du plan d’action pour 2012. Un document de 60 pages, en ligne sur le site de la Draaf * rassemble différentes fiches, précisant les actions nationales et régionales. Au niveau régional, les chambres d’agriculture cherchent actuellement à acquérir des références, en lentilles et betteraves notamment. De nombreuses initiatives sont également menées pour piloter au mieux les ZNA. Ces organismes proposent aussi des formations dédiées aux agriculteurs : pulvérisation en bas volumes, suivi de l’application des bioagresseurs… autant de thèmes qui visent à comprendre comment réduire l’usage des produits phytosanitaires. Par ailleurs, comme l’explique Annick Jordan, en charge du dossier à la Draaf, un travail débuté depuis trois ans vise à simuler des conséquences socio-économiques d’évolutions de pratiques dans le cadre d’Ecophyto. En effet, allonger les rotations, intégrer de nouvelles cultures, oui mais quelles conséquences alors pour la rentabilité de l’exploitation ? Le producteur devra trouver de nouveaux débouchés, tout en continuant à approvisionner les filières déjà en place. Un nouvel équilibre à appréhender. Autre travail pluri-annuel de la profession agricole : le calcul de l’IFT (indice de fréquence de traitement) pour les productions végétales du secteur Limagne-Val d’Allier. Quatre fermes de référence Concernant l’application, en région, des dispositifs nationaux, l’Auvergne avait déjà, en 2011, fait le plein de fermes de référence. Quatre au total, une par département, portée par les chambres départementales d’agriculture : deux en grandes cultures, deux en polyculture. Une est en phase test, les trois autres en phase de déploiement. Les BSV de leur côté fonctionnent bien. Les professionnels sont bien impliqués. L’année 2011 a vu l’arrivée des BSV dédiés à la pomme de terre. En 2012, autre nouveauté : des bulletins dédiés à la pépinière et à l’horticulture. Quant aux Certiphyto, 3150 personnes sont déjà formées dont 95 % d’agriculteurs. « Le gros du travail restera de mettre en place des indicateurs régionaux, confie Annick Jordan. Comment quantifier les efforts mis en place ? En Auvergne, près de 60 % des surfaces, essentiellement des prairies, ne reçoivent pas de produits phytosanitaires. Pour les autres parcelles, la région recelle d’une grande diversité. L’enjeu est fort pour les agriculteurs de maintenir leur niveau de production, surtout pour ceux engagés dans des productions sous contrats : blé améliorant et maïs semences. Sans oublier que nombreuses sont les exploitations de petites tailles, aux revenus inférieurs à la moyenne nationale. Définir des pistes de progrès pour chacun, et réussir à les mesurer, reste un enjeu fort pour les années à venir ». * http://draaf.auvergne.agriculture.gouv.fr/La-gouvernance-regionale