Ecophyto Auvergne : un pied dans l’agro-écologie
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En ce début d’année 2014, et dans le cadre d’Ecophyto, la Draaf et la Chambre régionale d’agriculture ont souhaité mettre l’accent sur un thème dans l’air du temps : L’agro-écologie. « L’approche que nous avons très souvent s’applique à la parcelle, dans un pas de temps lié au cycle des cultures. Notre idée est de dépasser ce cadre, dans l’espace et le temps », explique Annick Jordan, chef de projet régional Ecophyto. Il s’agit donc de raisonner davantage « filière ». Allonger les rotations est favorable à la réduction de l’utilisation des pesticides, mais cela implique d’implanter des cultures parfois moins valorisées, tout en nécessitant des collecteurs une adaptation : certaines de leurs installations ne tourneront plus à plein régime, d’autres devront être aménagées… « De nouvelles filières pour de nouvelles rotations » Pour aborder ce thème dans sa globalité, a été organisé un colloque « De nouvelles filières pour de nouvelles rotations » le 4 février, en présence de Jean-Marc Meynard, chercheur à l’Inra. Étaient ciblés les acteurs des filières, représentants de l’agriculture, des instituts techniques, l’enseignement agricole… pour un auditoire réunissant finalement 120 personnes, « une satisfaction, à l’échelle de notre région », commente Annick Jordan. Différentes expériences régionales et extra régionales en matière de création de nouvelle filière ont été exposées. Par ailleurs, le plan Ecophyto poursuit son déploiement en Auvergne, où les différents aspects du volet agricole ont désormais atteint leur rythme de croisière. Les réseaux Dephy proposent deux journées de démonstration par an, et ont notamment produit une brochure sur le désherbage mécanique du maïs. Les BSV ont une nouvelle édition, ail, pour laquelle les opérateurs impliqués se sont formés en Midi-Pyrénées, où cette culture était déjà couverte. Au premier avril, 11 300 formations Certiphyto avaient été suivies, dont 8300 pour les agriculteurs. Enfin, le secteur non agricole avance également : 86 communes (représentant 40 % de la population) ont signé la charte d’entretien des espaces publics, et 41 jardineries se sont également investies dans une démarche de charte « jardiner en préservant sa santé et l’environnement ». En 2013 a été édité un guide à destination des architectes et paysagistes, pour permettre d’appréhender la réduction d’usage des pesticides dès la conception des espaces publics.