Ecophyto Centre : le mécanisme du Cros est bien huilé
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Pour la cinquième édition du Comité régional d’orientation et de suivi (Cros) du Centre, 56 personnes se sont mobilisées le 28 janvier à Orléans, représentant l’ensemble des familles impliquées dans Ecophyto. Présidée par François Projetti, directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt, la réunion commence par un bref focus sur les obtentions de Certiphyto dans le Centre : « 16 000 agriculteurs sur 20 000 sont diplômés et leurs retours après la formation sont positifs », détaille Vincent Hébrail, chargé de mission Ecophyto à la Draaf. Bilans et perspectives par groupe de travail En 2013, le groupe « amélioration des pratiques agricoles » a mis l’accent sur la sensibilisation au travers de stands tenus lors de salons, autour notamment des résultats des réseaux Dephy. La communication reste à l’ordre du jour pour 2014, avec des zooms sur les thèmes de l’alternance des matières actives et de la santé des utilisateurs. Le groupe de travail « zones non-agricoles » est le seul à être confié à une association. « Nous atteignons notre rythme de croisière, on s’approche du zéro pesticide. Ce qui ne veut pas dire que la gestion des adventices est totalement au point », admet Nature Centre. Le point sur les actions « qualité de l’eau », thème confié à la Dreal, montre que l’essentiel des efforts ont porté sur l’obtention de données factuelles pour un état des lieux fiable : « Nous avons enfin les moyens d’évaluer la situation. Objectif pour 2014 : partager cet état des lieux et identifier les actions qu’il impose. » « Chacun donne son avis, c’est le sens du Cros » Le volet « indicateurs » du plan est ensuite évoqué, à travers la note de suivi régionale 2008-12, recensant le suivi de multiples données liées aux pratiques phytosanitaires. La note conclut que malgré l’engagement des acteurs du plan Ecophyto, la réduction a été rendue difficile par le facteur climatique. Sans contester ce constat, les syndicats s’élèvent contre certaines tournures : « On ne peut pas garder une formulation qui laisse penser que notre utilisation de pesticides dépend des cours des marchés. » Une fois ces quatre groupes de travail passés en revue, leurs plans d’action pour 2014 sont approuvés par l’assistance. Une étape formelle, validée sans opposition : « Il peut y avoir des discussions ponctuelles, mais il n’y a jamais eu de réelle remise en cause des plans d’actions, qui sont exposés aux acteurs intéressés en amont », glisse Vincent Hébrail. Après trois heures de discussion, le Cros est clôturé à l’heure prévue. « On arrive toujours à avancer dans le calme, confirme Vincent Hébrail. La parole est régulièrement donnée à l’assistance et certains ne se privent pas d’intervenir, mais d’autres réunions sont plus propices aux discussions de fond. »