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Ecophyto Normandie : entre bilan à mi-parcours et une projection vers la V2

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L’une des missions principales que s’est fixée le Comité régional d’orientation et de suivi, Cros, des Haute et Basse-Normandie pour l’année était la réalisation d’un bilan du plan Ecophyto à mi-parcours. Chaque action, qu’elle soit en cours ou aboutie, a fait l’objet d’évaluation par l’ensemble des partenaires impliqués sur plusieurs mois. Il en a découlé une note de suivi plus complète que les années précédentes, de 40 pages sur la période 2008-2013. « La surveillance du territoire et les réseaux Dephy sont deux de nos points forts identifiés, nous y sommes très attachés », explique Amandine Célié, chef de projet Ecophyto en Haute-Normandie. Zoom sur deux points forts : BSV et fermes Dephy Dans le détail, 273 BSV (bulletins de santé du végétal) ont été publiés l’année passée, couvrant 10 filières. Les consultations ont augmenté de manière spectaculaire sur le site de la Draaf Normandie, de 8000 visites en 2013 à 34000 en 2014, notamment en début de campagne. Les fermes Dephy sont pérennes et poursuivent leurs expérimentations. Après une plaquette de présentation des 11 réseaux éditée en 2012, et en attendant une publication plus technique en 2015, un document a vu le jour en 2014 pour présenter les premiers résultats à destination d’un public large. « Elle sera distribuée lors de toutes les manifestations Ecophyto, y compris consacrées aux ZNA (zones non agricoles), nous pensons qu’il est toujours important de communiquer auprès du plus grand nombre », précise Amandine Célié.

2014, année ZNA Les ZNA, justement, ont fait l’objet de beaucoup d’actions en 2014, sous l’impulsion de la loi dite Labbé. En Haute-Normandie, 22 collectivités ont adopté la Charte d’entretien des espaces publics en 2014. La Basse-Normandie, région davantage pionnière en la matière, a connu 17 nouveaux engagements sur l’année. « Nous travaillons avec les conseils généraux pour aller encore plus loin », ajoute Amandine Célié, qui précise que les ZNA ont fait l’objet d’un focus fort lors du dernier Comité régional observation et de surveillance, le 26 juin à Caen. Mobilisation sur les événements Ecophyto Au niveau événementiel, 2014 a été rythmé notamment par une opération porte ouverte dans les lycées agricoles. Le 11 avril, Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint agriculture à l’Inra a participé à celle du lycée de Chambray, consacrée aux apports de la recherche à la réduction des produits phytosanitaires, en présence de 120 personnes. En septembre, la Chambre régionale d’agriculture de Normandie, en collaboration avec les Draaf, a organisé un colloque intitulé «  Conseillers, tous concernés » en présence d’Emmanuelle Soubeyran, chef de projet national Ecophyto et chef du service des actions sanitaires en productions primaires au Maaf. Ce temps fort a réuni 140 professionnels, dont 80 conseillers. « Ce sont eux le meilleur vecteur du changement de pratiques », justifie Amandine Célié. Tournés vers Ecophyto 2 Autre axe fort déployé sur 2014 : l’appel à projet communication. Pour favoriser le nombre de candidatures, deux sessions ont été organisées. Un total de 23 actions ont été retenues, 14 agricoles et 9 non-agricoles. Sur les 115 000 € de coût total de ces projets, plus de la moitié a été portée par des aides publiques (66 000 €). L’ensemble des partenaires sont déjà investis sur les actions de 2015, année marquée par le lancement d’Ecophyto 2. « Il nous paraît essentiel d’apporter une dimension plus transversale au plan pour lui donner plus de sens, estime Amandine Célié. C’est le sens du projet agro-écologique, il faut intégrer la réduction des pesticides dans un cadre plus large, de la production agricole jusqu’à l’alimentation. Il me parait également important d’encourager la plus grande coordination possible entre les acteurs. »