Ecophyto Paca : toucher les consommateurs

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est une des premières régions productrice de fruits et légumes frais. L’équivalent de la moitié de ce qui est produit est consommé localement. C’est pourquoi la Draaf et la Chambre régionale d’agriculture ont décidé de lancer une communication pour mobiliser de l’amont à l’aval, des filières jusqu’au consommateur. Un séminaire a été organisé le 30 mai à Aix-en-Provence sous la forme de groupes de travail entre les producteurs, citoyens, associations environnementales et d’éducation à l’environnement, instituts de recherche, etc. avec l’appui d’une agence de communication. La stratégie régionale de communication définie sera présentée lors du prochain CROS (Comité régional d’orientation et de suivi). « Les consommateurs sont perdus dans les informations contradictoires, et très souvent anxiogènes, délivrés par les médias, explique Frédérique Maquaire, chef de projet Ecophyto à la Draaf Paca. De l’autre côté, les producteurs estiment que leurs efforts ne sont pas assez reconnus. » « Le ressenti est qu’il y a toujours plus de produits phytosanitaires » « Nous nous sommes finalement rendus compte qu’il était inutile de parler de réduction des pesticides, même si les agriculteurs la mette en pratique, car le ressenti est qu’il y a toujours plus de produits phytosanitaires, poursuit Frédérique Maquaire. Ce n’est donc pas le bon levier. » Un nouveau groupe de travail sur les contrôles est mis en place en région, notamment en matière de résidus de pesticides. « Nous avons souhaité travailler avec la répression des fraudes pour coordonner nos méthodes de contrôles. Et nous présenterons les résultats à la profession agricole. » Une réunion se tiendra avec la Chambre d’agriculture en la matière le 3 octobre. Un réseau d’épidémiosurveillance contracté L’axe de la surveillance du territoire se trouve en 2013 atteint par la baisse de 10 % des aides de l’Onema. « Nous avons voulu maintenir la filière zones non agricoles, contrairement à d’autres régions, indique la chef de projet Ecophyto. En contrepartie, nous avons fait porter l’effort par l’ensemble des filières. » Un travail est actuellement réalisé par la Chambre régionale d’agriculture sur la qualité de la prise en compte des BSV dans les bulletins de préconisations. Les pratiques évoluent Sur les réseaux Dephy Ferme , une à deux journées de démonstration par réseau ont eu lieu au premier semestre de l’année. « Si nous n’avons pas encore d’indicateurs chiffrés, nous notons un réel changement de pratiques des agriculteurs pour réduire leur IFT, poursuit Frédérique Maquaire. Par exemple, sur la vigne avec la réduction de l’utilisation du cuivre et la diminution des doses selon le stade végétatif et la pression de maladie. Par ailleurs, les agriculteurs sont bien sensibilisés à faire évoluer le désherbage vers du travail mécanique ou de l’enherbement, pour améliorer la qualité de l’eau. » Plus de 3000 certiphytos ont été délivrés en 2013. Le CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) a lancé un appel d’offre pour les collectivités dans le département des Alpes de Haute Provence, il en sera de même prochainement dans les autres départements.

• Ecophyto - les chiffres de la région PACA