Ecophyto Poitou-Charentes - Communication et formation menées tambours battants

Fort du succès des visites organisées les 13 et 14 novembre 2012 sur les trois réseaux Dephy vigne de Poitou-Charentes, ce sera, le 11 juin 2013 au tour des quatre réseaux en grandes cultures et des quatre autres en polyculture élevage d’ouvrir leurs portes. « L’enjeu, explique Dominique Fourré, coordinateur du dossier Ecophyto à la Draaf, est de partager les premiers résultats des 126 fermes Dephy, regroupées au sein de 12 réseaux, de montrer aux agriculteurs qu’une réduction de 20 à 30 % des intrants est possible, sans impact sur leurs marges. » La sécurité des utilisateurs était aussi au programme, le 17 décembre 2012, lors d’un colloque sur le thème « Phyto-santé ». Il a rassemblé 230 personnes sur le lycée agricole de Poitiers-Venours. « Un résumé du colloque sera présenté en 2013 lors des réunions techniques. Avec les 260 observateurs impliqués dans la surveillance des 350 parcelles dédiées aux BSV (bulletins de santé du végétal), la dynamique est en place », poursuit Dominique Fourré. Le comité de pilotage entend actionner au mieux tous les leviers pour démultiplier les initiatives. D’où une attention particulière portée aux techniciens de la distribution. Ils constituaient le public visé par deux réunions « Apiculture et agriculture » en avril et juin 2012. 65 % des agriculteurs ont leur certiphyto Joli score en matière de formation, avec 65 % des agriculteurs déjà détenteurs de leur certiphyto. « Pour les conseillers, les distributeurs et les entreprises d’espaces verts, les organismes de formation tournent à plein régime, complète notre interlocuteur. Sur 1 600 entreprises référencées, 650 dossiers sont déposés, 450 ont déjà été traités. Quelque 200 doivent encore nous parvenir. Le solde est pour l’essentiel constitué de « dormants », soit des doublons, soit des retraités. » La région pense pouvoir tenir ses engagements d’ici à fin 2013. Le relais sera pris dernier semestre 2013 par la formation des techniciens de collectivité. L’essentiel des travaux reste conduit au sein de six groupes techniques. Dans la note de suivi Ecophyto, l’indicateur Nodu n’a pas été décliné régionalement. A l’inverse, l’expertise menée avec la Fredon sur la qualité des eaux se poursuit. Elle permet une connexion avec les pratiques agricoles par bassin versant, dans une région qui totalise 71 captages Grenelle. Le facteur limitant reste le temps disponible, limite de plus en plus sensible à mesure que se multiplient les initiatives. Dominique Fourré conclut en soulignant la nette amélioration des échanges entre professionnels et associations. « Le plan Ecophyto apporte un label neutre, officiel. Les discussions sont apaisées à mesure que chacun tente de prendre en compte le point de vue de l’autre. »