Ecophyto Rhone-Alpes : vers une V2 du plan régional
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« Le plan régional écophyto, rédigé il y a plus de quatre ans, est aujourd’hui obsolète, indique Marie-Christine Simon, chef de projet Ecophyto à la Draaf Rhône-Alpes. Une fois la feuille de route de la V2 connue, nous devrions redéfinir un deuxième plan. Mais le bilan est positif : nous avons fait beaucoup de choses que nous avions écrites. » Premiers résultats Dephy Les premiers résultats régionaux arrivent sur les 13 réseaux Dephy englobant 130 exploitations. « Du coup, nous allons publier des plaquettes à destination des conseillers et des agriculteurs, avec des résultats en grandes cultures-polyculture élevage, viticulture et arboriculture », indique Marie-Christine Simon. Ces plaquettes contiendront une présentation des réseaux impliqués, la description de leviers mobilisables pour réduire les phytosanitaires ainsi que des témoignages d’agriculteurs ayant mis en oeuvre des stratégies de protection économes en intrants. « Nous travaillons aussi sur la réalisation d’une cinquantaine de fiches sur les techniques alternatives en viticulture, maraîchage, grandes cultures et arboriculture, poursuit Marie-Christine Simon. A destination également des conseillers et des agriculteurs, elles informeront sur les avantages et inconvénients de chaque solution, contiendront des références expérimentales, des données économiques, et un témoignage d’agriculteur. » Par ailleurs, trois journées portes ouvertes ont été programmées en 2014 : deux en avril pour conseillers et agriculteurs sur les réseaux Dephy et la gestion des effluents phytosanitaires, et une le 6 novembre pour les élèves. Au 31 août, 27500 certiphytos ont été délivrés dont 18350 pour les agriculteurs, 1050 pour les conseillers agricoles, 3050 pour les distributeurs, 2200 pour les prestations de service et 2850 pour les collectivités territoriales. « Nous avons formé 70 % des professionnels agricoles », estime la chef de projet Ecophyto. 670 agréments ont été accordés depuis la mise en oeuvre de la nouvelle réglementation, dont 112 refusés. Quant à la surveillance biologique du territoire, 130 BSV sont édités par an sur 7 filières régionales et une interrégionale (olive avec la région Paca). « Nous avons du mal à appréhender le nombre de personnes qui utilisent les BSV, indique Marie-Christine Simon. Il y a des coopératives qui les renvoient directement à leurs adhérents. » ZNA, une grande réussite Sur les zones non agricoles, la Draaf, la Frapna et la Fredon ont mis en place la charte « Objectif zéro pesticide dans nos villes et villages ». Une grande réussite, selon Marie-Christine Simon. « 120 collectivités sont engagées et nous attendons une trentaine d’adhésions d’ici à la fin de l’année. Nous avons fourni des actes d’engagement, des plaquettes et panneaux à destination du grand public mais aussi des élus pour les convaincre à s’engager dans la démarche. » Les partenaires régionaux ont planché sur leurs attentes concernant la V2 du plan Ecophyto. Ils souhaitent conserver les outils de la réussite : les réseaux Dephy, la surveillance du territoire avec les effets non intentionnels, le certiphyto. Parmi les points d’amélioration : renforcer le lien entre les réseaux Dephy, la recherche et le terrain notamment par la formation des conseillers ; accentuer le volet santé ; mieux travailler la pulvérisation ; maintenir les moyens de communication. « Nous avions un budget sur l’axe 8 de 85 00 euros pour 200 à 250 000 euros de demandes, explique-t-elle. Nous avons alors choisi de privilégier les journées de démonstration. » Selon Marie-Christine Simon, le plan Ecophyto doit davantage s’articuler avec les autres plans régionaux ou de politiques publiques : santé-environnement, santé au travail, captages, apiculture durable et surtout le projet agro-écologique dont le plan Ecophyto constitue un élément important.