Elevage bovin : les économies d’énergie passent par l’alimentation et la fertilisation
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Les énergies indirectes telles que l’alimentation animale ou la fertilisation minérale représenteraient plus de 60 % de la consommation énergétique des exploitations d’élevage bovin, viande et lait. Une meilleure autonomie fourragère et azotée des exploitations permettrait des économies importantes, ont indiqué les participants à la journée d’études organisée le 13 octobre par l’Institut de l’Elevage sur le thème « Performances énergétiques des exploitations d’élevage herbivore ». Sur le volet alimentation, les études prouvent qu’une utilisation modérée des concentrés, une bonne valorisation des fourrages et la production de concentrés céréaliers ou protéagineux sur l’exploitation peut conduire à une baisse de 50 à 80 % de la consommation d’énergie de ce poste. « Les exploitations les plus performantes énergétiquement sont aussi celles qui sont les plus efficaces économiquement. Et dans 85 % des cas c’est la consommation d’énergie indirecte qui fait la différence », constate Emmanuel Béguin chef de service Actions régionales Nord-Ouest à l’institut de l’élevage. « Une bonne valorisation des engrais organiques et un recours aux légumineuses peut permettre des économies de plus de 50 % sur le poste fertilisation », rajoute Hélène Chambaut, chef de projet environnement à l’Institut de l’élevage. « Plus les entreprises agricoles seront dépendantes de l’énergie, moins elles seront compétitives », estime Jérôme Mousset, coordinateur du pôle agricole à la direction Clients à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Et selon lui, « plus les éleveurs s’y adapteront tard, plus le réveil sera difficile ».