Exclusivité - Agence nationale de la biodiversité : le rapport remis à Delphine Batho
Le | Projets-territoriaux
Bernard Chevassus-au-Louis, membre du Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux, et Jean-Marc Michel, directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature, viennent tout juste de finaliser leur rapport sur la création de l’Agence nationale de la biodiversité. « Nous préconisons la mise en place d’une structure positionnée comme un centre de ressources, d’appui, et de mise en cohérence des politiques et des outils. Les rôles de contrôle, police et réglementation doivent se situer à l’extérieur, a expliqué Bernard Chevassus-au-Louis, lors d’un entretien accordé à Référence environnement. Pour son financement, nous faisons des propositions sur les assiettes possibles. Nous pensons qu’il faudra augmenter d’un quart les dépenses publiques en matière de biodiversité pour créer une telle structure. Ce qui est conséquent, mais pas monstrueux. » Un centre de ressource juridique Une soixantaine d’auditions a eu lieu entre le 14 décembre et la fin janvier pour connaître les attentes des acteurs, dont la FNSEA et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, APCA. « Le monde agricole nous a demandé que la future Agence les aide à faire reconnaître leur rôle en matière de préservation de la biodiversité et qu’elle les soutienne, explique le préfigurateur. Ils veulent également qu’elle devienne un centre de ressource juridique sur le droit à l’environnement, et être associés à sa gouvernance. » Les deux préfigurateurs exposeront leur travail le 12 février au Conseil du développement durable, puis le 20 février à la commission de développement durable de l’Assemblée nationale. Les premières positions du gouvernement devraient être connues dans la foulée.