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Filières à bas niveau d’impact, lancement d’un appel à manifestation d’intérêt

Le | Projets-territoriaux

Les agences de l’eau Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée-Corse ainsi que la région Grand Est ont lancé un appel à manifestation d’intérêt « soutien aux filières favorables à la protection de la ressource en eau ». L’objectif est de consolider des créneaux économiques viables pour les filières extensives agricoles. Il s’adresse tout particulièrement aux coopératives et négoces, collectivités, collectifs d’agriculteurs ou industriels.

Filières à bas niveau d’impact, lancement d’un appel à manifestation d’intérêt
Filières à bas niveau d’impact, lancement d’un appel à manifestation d’intérêt

Après avoir financé près de 70 dossiers depuis 2018, la région Grand Est et les Agences de l’eau Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée-Corse ont annoncé début mars le lancement de la quatrième édition de leur appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Soutien aux filières favorables à la protection de la ressource en eau ». L’objectif affiché est de « favoriser la création ou la consolidation de débouchés permettant de développer la présence » des systèmes de cultures à bas niveau d’impact (BNI) sur l’eau, via la valorisation économique des productions, la structuration des débouchés ou des investissements en amont ou à l’aval.

Porter un vrai projet de territoire

L’appel s’adresse tout particulièrement aux coopératives et négoces, collectivités, collectifs d’agriculteurs ou industriels. Les projets d’études et d’animation pour étudier la faisabilité et poser les premières bases de démarches, et les investissements nécessaires à leur concrétisation seront respectivement accompagnés pendant deux et trois ans maximum. « Seuls les projets portant sur une culture à bas niveau d’impact et intégrant un vrai projet de territoire allant vers une modification sur le long terme de pratiques favorables à la protection de la ressource en eau pourront être retenus. Un projet ponctuel de culture à bas niveau d’impact qui ne donne pas d’assurance quant à son efficacité sur la ressource en eau ne pourra pas être retenu », précisent l’AMI. Par ailleurs, les projets privilégiant le partenariat avec une collectivité concernée par une ressource en eau bénéficieront d’une attention particulière.

Systèmes herbagers et bio majoritaires

Les lauréats des éditions précédentes témoignent de la diversité des projets soutenus : développement de la technique de sursemis sur les prairies existantes visant à augmenter l’autonomie fourragère des exploitations en élevage, mise en place de réseau de chaleur communal à partir de la culture du miscanthus, développement d’une filière « steak haché surgelé » fermier en circuit court en lien avec la valorisation de l’herbe ou encore mise en place d’une filière locale de valorisation d’un lait biologique produit exclusivement au foin, etc. « Nous avons développé à travers cette démarche des créneaux économiques viables pour les filières extensives agricoles. Le pari pouvait sembler oser. Il n’empêche que les filières « herbe » et « agriculture biologique » constituent la part la plus importante des projets soutenus », précise Marc Hoeltzel, directeur général de l’agence de l’eau Rhin-Meuse.

Deux dates de dépôt des candidatures

Deux sessions de candidatures sont prévues, avec des dates butoirs au 31 mai et 1er septembre 2021. Les porteurs de projets sont invités à se rapprocher d’un des partenaires de l’AMI pour bénéficier d’un accompagnement dans la construction de leur projet. Les dossiers seront examinés par un jury composé de représentant de la Région, de chaque Agence de l’eau, de la Draaf, de la Dreal, de l’Agence bio, de Coop de France, de Négoce Centre Est et de la Chambre régionale d’agriculture. Des aides de 40 à 80 % selon les financeurs pourront être attribuées.