Référence agro

FNSEA et JA « en ordre de bataille » pour 2019

Le | Projets-territoriaux

« Revenu, reconnaissance et respect. Voilà les vœux des agriculteurs pour cette nouvelle année », a lancé la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, lors d’une présentation des vœux à la presse, le 22 janvier à Paris. Déplorant « un déficit d’accompagnement pour être compétitif », celle-ci a souligné « l’attente de reconnaissance des services rendus par les agriculteurs ». Comme par exemple, ceux rendus par l’élevage, alors que la campagne du Lundi Vert encourage une réduction de la consommation de viande et de poisson.

« On ne se laissera plus marcher sur les pieds »

Dans un contexte d’élection aux Chambres d’agriculture, les représentants des deux syndicats n’ont pas tardé à rappeler leur colère face au phénomène d'agribashing. Ils ont annoncé engager une solidification de leurs systèmes juridiques pour mieux répondre aux attaques d’associations. « Ces actions sapent le moral des agriculteurs. Nous ne voulons pas répondre par la violence, mais on ne se laissera plus marcher sur les pieds », précise ainsi Jérémy Decerle, président de Jeunes agriculteurs.

Si l’annonce de la signature prochaine du contrat de solutions par le gouvernement satisfait les deux syndicats, d’autres décisions politiques ont fait l’objet de remarques moins enthousiastes. C’est le cas de la séparation des activités de vente et conseil, concernant les pesticides, actée dans la loi Égalim. « Cette séparation totale tourne à l’acharnement thérapeutique. Il y a un non-respect du professionnalisme des agriculteurs, de plus en plus formés à l’utilisation des produits phytosanitaires », a déploré Christiane Lambert. Les deux syndicats ont annoncé rester vigilants sur d’autres ordonnances issues de cette loi, notamment celles sur l’encadrement des promotions et sur les prix abusivement bas.

« Aller davantage vers les citoyens »

« Les deux mots les plus utilisés, en 2018, en lien avec l’agriculture, sont cancer et phytosanitaire, affirme Jérémy Decerle. Le système alimentaire français a pourtant reçu de nombreuses distinctions pour sa durabilité », remarque-t-il. Face à cette situation, FNSEA et JA affirment souhaiter aller davantage vers les citoyens. « Nous faisons le vœu d'un dialogue plus fort », confie Christiane Lambert.