Forum mondial de l’eau : les agriculteurs doivent être à la source de la réflexion
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Le Forum mondial de l’eau, qui s’est tenu à Marseille du 12 au 17 mars, a permis des échanges fructueux sur la gestion et la préservation de la ressource en eau. Le secteur agricole est particulièrement interpellé puisque, selon l’ONU, la production agricole consomme 70 % de l’eau potable dans le monde, une part qui devrait progresser de 12 % d’ici à 2050. « L’eau reste un enjeu majeur, a insisté Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture. Le secteur agricole en a besoin pour continuer à produire ». Les organisations agricoles ont indiqué, à l’instar des Chambres d’agriculture, présentes au forum pour la première fois, leur engagement pour une gestion de l’eau durable se traduisant dans le conseil aux agriculteurs et aux collectivités. Un stockage plus simple « Les agriculteurs du monde doivent être à la source des réflexions pour relever les défis de demain », a rappelé Xavier Beulin, président de la FNSEA le 15 mars, qui a demandé la mise en œuvre des mesures sur le stockage de l’eau annoncées par Bruno Le Maire le 13 mars. Lequel a en effet confirmé une simplification de la réglementation en matière de retenues de substitution afin d’empêcher « qu’un simple recours puisse interdire l’accès à l’eau en cas de sécheresse. » Du lien entre les experts de l’eau et du climat Reste aussi la question du réchauffement du climat. La France a proposé un renforcement des passerelles entre les experts de l’eau et les spécialistes du changement climatique, notamment par la création d’une plateforme d’échanges. Ainsi qu’une « gouvernance mondiale de l’eau, qui doit s’inscrire dans une gouvernance mondiale de l’environnement », une initiative chère à Nathalie Koscuizko-Morizet, ancienne ministre de l’Ecologie.