GES en élevage : feu vert pour le programme européen Beef Carbon
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L’institut de l’élevage a annoncé, le 1er octobre, la mise en œuvre du projet européen Beef Carbon. Il se focalise sur l’atténuation du changement climatique à travers la limitation des émissions de gaz à effet de serre de l’élevage bovin viande. « Les grandes pistes de progrès sont l’amélioration de l’autonomie alimentaire du troupeau, en travaillant notamment sur la bonne gestion de l’herbe et sur l’approvisionnement en protéines végétales produites sur l’élevage ou à l’échelle nationale », précise Jean-Baptiste Dollé, responsable du projet à l’Institut de l’élevage. Le maintien, voire le développement du stockage de carbone grâce à la prairie et aux haies, est une autre piste. Tout comme l’utilisation optimale de l’azote organique produite par les effluents d’animaux via les fumiers et les lisiers. Seront aussi étudiées les pistes plus « technologiques » comme la méthanisation. 2000 exploitations impliquées, dont 1680 en France Après deux ans de concertation au sein de la filière et avec l’appui d'Interbev, ce projet intègre le programme Life+ de la direction générale environnement de la Commission européenne. Pendant cinq ans, Beef Carbon se déploiera dans quatre pays producteurs de viande bovine : Irlande, Italie, Espagne et France. Plus de 2000 fermes seront amenées à contribuer à Beef Carbon dont 1680 en France, dans les régions Auvergne, Bourgogne, Bretagne, Midi-Pyrenées, Normandie et Pays de la Loire. « Si l’Irlande possède déjà son « calculateur carbone », l’idée d’une démarche européenne est de partager et d’aller vers une harmonisation des méthodologies, explique Jean-Baptiste Dollé. Les pistes développées dans chaque pays dépendront des systèmes d’élevage mais convergeront vers le même objectif : optimiser les cycles du carbone et de l’azote en évitant les fuites. » Pas moins de 26 partenaires se joignent au projet pour son aspect recherche et développement. Un montant de subventions, à hauteur 3,276 millions d’euros, est débloqué en complément du financement de tous les partenaires et du ministère de l’Agriculture. « A la veille de la COP21 à Paris, Beef Carbon montre que la filière viande prend à bras le corps la problématique de l'impact environnemental de l’élevage malgré un contexte général compliqué », fait valoir Joël Merceron, directeur de l’Institut de l’Elevage.