Gestion durable de l’eau : efficace si multi-partenariale
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__« Le projet Casdar (1) Gestion durable de l’eau, est une vraie identification des caisses à outils. »__ C’est, pour Claire Grisey du ministère du Développement Durable, le point fort de ce programme conduit par les chambres d’agriculture et les instituts techniques. En conclusion du colloque organisé sur ce thème, le 28 mars à Paris, elle a notamment souligné l’importance du lien entre les actions conduites et l’évaluation de leur impact. Mais pour que cette boîte à outils soit efficace au niveau territorial, elle doit avant tout recevoir l’adhésion des différents acteurs. A.D. (1) Depuis 2007, le projet Casdar (1) relatif à la gestion durable des ressources en eau dresse un état des lieux des actions et des outils existants pour la gestion quantitative et qualitative de l’eau. Pour Cyrille Deshayes, chargé du dossier eau au WWF, c’est bien sur le partenariat qu’il faut mettre l’accent, à l’image des actions que son ONG a enclenchées avec le réseau FNCivam ou avec Coop de France. D’ailleurs, c’est aussi ce qui ressort d’une enquête technique menée par 57 chambres d’agriculture et l’ensemble des instituts techniques. La démarche multi-partenariale fonctionne avant tout si elle implique le plus grand nombre d’agriculteurs et de partenaires. Elle doit aussi suivre une progression bien précise : d’abord en s’appuyant sur un diagnostic, puis en définissant un plan d’action avec notamment des mesures agro-environnementales ajustées et en évaluant les mesures prises. Pour autant, selon Joseph Menard, président du comité de pilotage de ce projet Casdar, et co-président de la commission environnement de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) : « Ce qui est important, c’est que 100 % des paysans soient en marche vers une meilleur approche environnementale » soulignant aussi, qu’il faut communiquer, être transparent et ne pas perdre de vue la cohésion avec le volet économique d’une exploitation agricole. » __Bassin versant de la Bultière en Vendée__ Sur le bassin versant de la Bultière en Vendée, un programme « Eau Vendée Environnement » a été mené pendant cinq ans afin d’améliorer les pratiques de fertilisation. Un nouveau contrat territorial est en cours de signature avec les 200 agriculteurs du bassin. L’objectif est de développer des pratiques plus économes en intrants : développement des méteils (mélange de céréales et protéagineux), intégration de légumineuses, épandage de lisier en sortie d’hiver sur céréales… Le projet a mobilisé dix-sept acteurs de l’eau, dix-sept experts des chambres d’agriculture et vingt-et-un experts des instituts techniques agricoles. Le budget global est de 850 000 euros.