Gestion quantitative de l’eau : retrouver un équilibre dans les zones en tension

Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, CGAAER, a réalisé une étude sur la gestion quantitative de l’eau en agriculture publiée le 12 novembre. Il a formulé 17 recommandations. Les besoins en eau pour l’irrigation représentent 50 % des consommations nettes de la ressource. Rentrant régulièrement en conflit avec les autres usages, ils se trouvent régulés par une gestion de crise et conditionnés par la protection des milieux aquatiques. Des retenues d’eau, sous l’égide des collectivités « Cette situation n’est pas tenable à long terme, encore moins avec la perspective du changement climatique », estime le CGAAER. Le rapport envisage une stratégie de retour à l’équilibre des zones en tension. Il prône la création des retenues d’eau, par une approche territoriale structurée avec les acteurs locaux, sous l’égide des collectivités territoriales. « L’efficience des moyens d’irrigation et leur pilotage par une agriculture de précision constituent également des méthodes à développer, tout comme l’adaptation des systèmes de culture, le décalage des dates de semis, la sélection variétale, l’agro-écologie », poursuit le CGAAER. Réaliser une étude par région Pour aider à mettre en place une gestion intelligente de la ressource en eau, plusieurs recommandations sont émises. Les auteurs demandent par exemple au ministère de l’Agriculture, Maaf, de réaliser une étude par région et par filière des incidences de l’irrigation sur l’emploi, et de mieux informer l’opinion publique sur le rôle de l’eau dans l’agriculture et la nécessité de l’irrigation. Le ministère de l’Ecologie est appelé à publier un guide d’élaboration des études d’impact des retenues. Dans le dialogue de territoire, les auteurs estiment que le Maaf doit donner comme consigne de prioriser les filières qui n’ont pas d’alternative. Et mettre à disposition des agriculteurs les outils de pilotage d’Arvalis-Institut du végétal.