Référence agro

Glyphosate et perturbateurs endocriniens visés par un arrêté départemental dans le Val de Marne

Le | Projets-territoriaux

C’est un coup de communication savamment orchestré. En pleine polémique sur les zones non traitées pour les pesticides près des riverains, les prises de position se multiplient. Lors d’une conférence de presse organisée par l’eurodéputée Michèle Rivasi, le maire d’Arcueil (Val-de-Marne), Christian Métairie, a déclaré qu’un arrêté anti-glyphosate avait été pris dans son département.

Également vice-président du conseil départemental, il a reconnu avoir travaillé avec son président, Christian Favier, pour soigner le timing de cette annonce. Ce dernier explique d’ailleurs sur le site www.valdemarne.fr que cette mesure est un moyen de « contribuer au débat », alors que le paquet législatif concernant les ZNT est en consultation depuis le 9 septembre.

Les perturbateurs endocriniens également visés

L’arrêté va en fait un peu plus loin, puisqu’il interdit non seulement l’usage de pesticides contenant du glyphosate, mais aussi ceux « comprenant des perturbateurs endocriniens ». Sur ce dernier point, le tri s’annonce compliqué : si les perturbateurs endocriniens ont désormais une définition officielle au niveau européen, celle-ci ne permet de qualifier les produits, au fil des ré-homologations, que depuis novembre 2018.

Si une cinquantaine de maires ont d’ores et déjà pris des mesures de limitation ou d’interdiction de pesticides sur leur territoire, le Val-de-Marne est le premier département à prendre une mesure de ce style. Christian Métairie a admis la forte possibilité que cet arrêté soit cassé par le tribunal administratif.