HVE, une voie encore à construire
Le | Projets-territoriaux
L’équipe de Référence-agro a décidé de dédier un Mag en ligne sur la Haute valeur environnementale. Il livre les perspectives de développement de cette certification, les freins et les clés de sa réussite, les voies choisies par des distributeurs pour s’y engager ainsi que conseils terrain pour accompagner les agriculteurs, etc.
Pour la première fois, Référence-agro consacre intégralement un Mag en ligne à la Haute valeur environnementale. La HVE pourrait en effet devenir le label de référence entre l’agriculture conventionnelle et biologique. Les coopératives et les négoces s’y engagent.
Une réponse aux attentes des consommateurs
« La HVE est une réponse aux attentes croissantes des consommateurs, notamment vis-à-vis des pesticides et des industriels, explique Benjamin Perdreau, responsable RSE à la Coopération agricole. Nous essayons de favoriser les échanges entre les coopératives sur le sujet : les discussions sont particulièrement dynamiques sur la viticulture et sur les métiers du grain. »
Pourtant, malgré une certaine euphorie autour de la démarche, cette dernière en est à ses balbutiements. « L’incertitude repose sur le prix payé par l’aval : ce mode de production coûte plus cher », insiste Sandrine Hallot, indique directrice pôle produits, marchés et services à la Fédération du négoce agricole. Des freins demeurent en effet, pas uniquement au niveau financier.
Former les conseillers
D’un point de vue technique, les filières d’élevage et les grandes cultures semblent avoir davantage de mal à se conformer au référentiel. « Nous devons former les conseillers à la HVE, notamment sur les secteurs hors viticoles, explique Lise Mopin, en charge de ce dossier au sein du réseau des chambres d’agriculture. Ils doivent mieux comprendre le référentiel et disposer de compétences transversales sur toutes les filières. » Les chambres d’agriculture et les distributeurs s’associent pour accroître l’expertise des conseillers. Damien Ferrand, responsable du pôle conseil et R&D à la Dauphinoise, dans l’Isère, explique les défis et les solutions pour aider les céréaliers à passer le cap du niveau le plus exigeant de la certification environnementale, notamment sur le volet phytosanitaire.
L’ensemble des acteurs des territoires, depuis la parcelle jusqu’aux rayons des supermarchés, tentent de construire cette dynamique.