Île-de-France : des pesticides en ville comme à la campagne

Si les niveaux de concentrations de pesticides les plus importants sont relevés dans les zones rurales d’Île-de-France, le cœur de l’agglomération parisienne reste également concerné par la présence de nombreux composés. Telle est l’une des conclusions de la dernière campagne « Pesticides » d’Airparif, qui s’est achevée au mois d’août 2014, après un an de mesure.

Herbicides et fongicides, les plus fréquents dans l’air ambiant

L’étude a permis de rechercher 171 composés et d’en détecter 48. Les herbicides et les fongicides sont les produits les plus fréquemment retrouvés dans l’air ambiant de la région. Selon cette association de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France, les teneurs observées au printemps, période de pic en termes d’utilisation, seraient cependant en diminution par rapport à 2006 : baisse moyenne de 70 % en milieu rural et de 75 % en milieu urbain. Seul le métolachlore connaîtrait une hausse de sa concentration maximale. Enfin, 15 composés interdits en tant que phytosanitaire sont toujours détectés en 2014.

Pas de réglementation pour les teneurs en pesticides dans l’air

Airparif rappelle que les teneurs en pesticides dans l’air ambiant ne sont pas réglementées, à l’inverse des niveaux mesurés dans les eaux destinées à l’alimentation en eau potable et des résidus dans les aliments. Dans le cadre du nouveau Plan national Santé-Environnement 2015-2019, l’Anses a cependant été saisie sur ce sujet.