La coopérative Maïsadour n’a pas été épargnée par les deux épisodes d'influenza aviaire intervenus entre 2015 et 2017, avec douze millions d’animaux perdus. Dans un communiqué publié le 6 novembre, le groupe rappelle les mesures prises, dont le lancement d’un plan de prévention comprenant 100 mesures de biosécurité couvrant tous les maillons de la filière, il y a tout juste un an. « Nous avons investi trois millions d’euros pour sécuriser l’ensemble de ce dispositif, précise Jean-Louis Zwick, directeur productions animales du groupe. Toutes les mesures sont aujourd’hui en application. »

Un Mooc « biosécurité » pour les producteurs

Plus de 100 000 euros ont été dédié à la création d’un outil d’e-learning dédié à la biosécurité, présenté en assemblée de section en novembre 2018. Ce « Mooc » gratuit, accessible en ligne, est destiné aux producteurs, détaillant toutes les bonnes pratiques et la bonne application des règles. Au niveau des élevages, toujours : le dispositif « Star Duck », destiné à alimenter les canards jusqu’à 12 à 14 semaines directement à l’intérieur des bâtiments pour éviter tout risque venant de l’extérieur, a été lancé au printemps. 50 000 m² de bâtiments en sont déjà équipés.

Une filière désormais « plus robuste » face au risque

Par ailleurs, une procédure « transport biosécurité » a été mise en place afin d’harmoniser les pratiques de biosécurité dans tous les métiers : conducteurs, techniciens, vaccinateurs… Une cartographie des flux de véhicules, des niveaux de risques sanitaires et un système d’alerte ont été conçus. « Ces documents sont révisés une fois par an et disponibles à tout moment, souligne Jean-Louis Zwick. Si des cas venaient à se déclarer, nous serions en mesure de les gérer plus rapidement car nous sommes maintenant plus robustes. Nous abordons la période des fêtes assez sereinement pour la première fois depuis trois ans. »