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Innovagri : le village agro-écologique a fait le plein

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Les démonstrations attirent toujours beaucoup de monde, lors du salon Innovagri. Une règle à laquelle n’a pas dérogé l’édition 2017, 6 et 7 septembre à Ondes (31). Les autres espaces n’en ont pas eu moins de succès. Le « village agroécologique » n’a par exemple pas désempli. Il a su, par les thématiques abordées, attirer de nombreux visiteurs. Pratiques alternatives et systèmes agricoles innovants étaient mis à l’honneur via des ateliers techniques, des démonstrations, des conférences et même des cafés-débats. Parmi les sujets qui ont suscité de nombreuses questions : les couverts végétaux d’interculture, le travail et la vie du sol, l’agroforesterie, les associations de plusieurs cultures, les mélanges fourragers, l’enherbement des vignes…

Le numérique confirme sa montée en puissance

Les nouvelles technologiques de l’information ont, elles aussi, créé des échanges. « Les agriculteurs sont très intéressés par le numérique, confie Rémy Martin, animateur commercial chez Smag. Mais nous sommes encore dans la phase de la pédagogie. Pour beaucoup, il est encore difficile d’investir dans un outil non visuel et non palpable ! Le prix est rarement un frein. Il leur faudra encore un peu de temps pour absorber et digérer toutes ces informations. À nous de leur faire découvrir la fiabilité de ces outils. »

Les semenciers mettent l’accent sur l’eau et le climat

Les fournisseurs de semences aussi ont répondu à de nombreuses questions. Les agriculteurs recherchent des variétés à haut potentiel mais rustiques, pour limiter l’utilisation d’intrants. Après une campagne où l’eau a souvent manqué, la quête de génétiques moins gourmandes en eau est également souvent ressortie. Dekalb et EURALIS SEMENCES présentaient chacun un concept pour rendre plus précis le choix variétal.

« Avec Euralis Profil, nous souhaitons structurer les interactions entre conditions pédoclimatiques et comportements variétaux dans la région, mais aussi plus largement en France et en Europe, explique Alain Baqué, chef marché tournesol chez Euralis Semences. Nous utilisons les essais de plusieurs distributeurs répartis sur tout le territoire. Et ce, pour le maïs et le tournesol. Un travail de fond qui nous permettra, d’ici un an, de mieux caractériser chaque variété et ainsi, d’affiner le conseil aux agriculteurs. »

De son côté, Dekalb présente « Dekalb Smart densité de semis » et « Dekalb Smart Irrigation ». « Le premier vise à ajuster la densité de semis à la variété choisie et au type de sol, précise Marion Bass, chez marché maïs grain chez Dekalb. Un réseau de plus de 700 ha, soit près de 1000 données par hybride, nous a permis d’établir, pour chaque nouveauté, une courbe de réponse à la densité. Quant à Dekalb Smart Irrigation, il est en test chez 25 agriculteurs. Objectif : déclencher des alertes quand la plante a soif. Un outil plus performant qu’une sonde puisqu’il représente l’équivalent de 275 sondes par ha ! »

Focus biodiversité pour SEMENCES DE PROVENCE

Semences de Provence a joué la carte de la biodiversité. « Au travers de notre gamme, nous souhaitons rappeler aux agriculteurs l’intérêt des légumineuses et de l’utilisation de leur biodiversité, souligne Julie Toussaint, responsable commercial et marketing chez Semences de Provence. L’objectif est de combiner plusieurs espèces pour s’adapter à un contexte pédoclimatique précis. Le large éventail de variétés de légumineuses permet de trouver la bonne solution. En vigne, implanter des légumineuses annuelles permet de couvrir le sol, de favoriser la portance et surtout, de limiter l’entretien de l’inter-rang. » Julie Toussaint a d’ailleurs animé une conférence sur ce thème au cours de laquelle elle a rappelé l’importance d’associer graminées et légumineuses pour profiter des atouts de chaque espèce.