Journées de la Terre Champagne Céréales : les cercles de valeurs de l’agriculture
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((/public/ch_cereales_1_WEB.jpg|ch_cereales_1_WEB.jpg|L))__« Ce qui s’écrit n’est pas fait pour nous simplifier la vie mais l’agriculture de notre région sait s’adapter ».__ Dans son discours lors des journées de la Terre organisées du 17 au 19 juin par Champagne Céréales sur le site industriel de Pomacle Bazancourt (51), Pascal Prot, président du groupe coopératif, a mis en exergue les essais agronomiques diminuant les utilisations d’intrants. « Nous avons 10 ans pour trouver des solutions et rentrer dans une économie verte ». Essais qui montrent que la réduction de 50 % des usages de produits phytosanitaires n’est pas sans risque pour le rendement, avec en moyenne 10 quintaux de pertes par ha. Autre temps fort de ces journées de la Terre pour les 2200 adhérents présents : la visite du complexe de bioraffinerie Cristanol, le centre de recherche ARD et l’amidonnerie Chamtor. En investissant dans la bioraffinerie, productrice de molécules ou de matières premières renouvelables, les agriculteurs ont pu ((/public/ch_cereales_2_WEB.jpg|ch_cereales_2_WEB.jpg|R))mesurer l’ampleur de l’outil mis en place pour répondre aux enjeux sociétaux mais aussi créateur de valeur ajoutée pour la région Champagne Ardennes. « Notre rôle est de trouver des projets pour compenser les pertes de revenus à venir suite au bilan de santé de la Pac », ajoute Pascal Prot. A.D. “'Photo gauche : Plus de 2200 adhérents ont assisté aux journées de la Terre organisées par Champagne Céréales du 17 au 19 juin.'” ''Photo droite : Le site de Cristanol'' % %% __Agriculture intégrée : cap difficile à tenir__ %% % ((/public/ch_cereales_3_WEB.jpg|ch_cereales_3_WEB.jpg|L))Une prise de risque significative si on réduit de 50 % l’indice de fréquence de traitement ! C’est ce qui ressort des essais conduits de 2005 à 2008 par Champagne Céréales et présentés aux adhérents lors des journées de la Terre organisées du 17 au 19 juin par la coopérative. Car réduire de 50 % les usages de produits phytosanitaires conduit à une baisse de près de 31 euros par ha de marge brute et un recul des rendements de 10 quintaux en moyenne. Ces chiffres sont obtenus en comparaison avec les essais conduits en itinéraires raisonnés, même si dans le cadre de l’agriculture intégrée, des variétés résistantes aux maladies ont été préférées avec une date de semis retardée. % %% A titre d’exemple sur 17 essais comparés via un programme fongicide initial avec un IFT de 2, ceux incluant une baisse de 0,9 point de cet indice ont donné une perte de rendement de 5 quintaux. % %% Alors, pour 2009 le service agronomique de la coopérative a du réajuster le tir : « Nous avons opté pour le cas par cas, explique Savine Oustrain, directrice du service agronomique. Selon les besoins nous adaptons la fumure et si le rendement est menacé, on augmente le nombre de passages fongicides. Nous expérimentons d’autres approches agronomiques en parallèle comme les variétés de blé étouffantes ou les associations d’espèces. » Présent aussi sur les parcelles d’essai, Gaël Ponçardin, de la Chambre d’agriculture de la Marne, a souligné que réduire le grammage à l’ha de 40 % et l’IFT de 25 % « c’est faisable », au-delà, « c’est complexe ».