La Bretagne rassemble les scientifiques et acteurs de terrain autour de l’eau
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« C’est un évènement historique, unique en France et sûrement précurseur », indique René Régnault, le nouveau président du groupement d’intérêt scientifique portant le Creseb, soit le Centre de ressources et d’expertise scientifique sur l’eau en Bretagne, installé le 8 décembre. « L’idée n’est pas de faire des doublons avec d’autres structures, mais de rassembler les professionnels des Comités locaux sur l’eau et les scientifiques, pour aller plus vite dans la reconquête de la qualité de l’eau », poursuit-il. Il cite deux sujets de préoccupations pour lesquels le Creseb devrait apporter des réponses. D’une part, le débit minimum biologique des rivières, dont la définition et la méthodologie s’avèrent difficiles à appliquer sur le terrain. Le coût de la diminution des nitrates D’autre part, la notion de retour sur investissement et du coût économique des mesures. « Par exemple, quel est le véritable coût de la réduction de la teneur en nitrates dans les cours d’eau pour venir à bout des algues vertes, et qui pourrait casser une économie locale, interroge René Régnault, également vice-président de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. Il est difficile d’avoir des chiffres alors que nous sommes interpellés constamment sur ce sujet. » Ainsi, au sein du Creseb, les scientifiques pourront apporter des réponses ciblées et validées par tous sur des domaines tels que la biologie, la chimie, l’hydrologie, l’écologie, l’économie, les sciences sociales ou encore le droit. 36 membres Olivier Thomas, directeur du Leres (Laboratoire d’étude et de recherche en environnement et santé), a été nommé vice-président du GIS. Lequel se compose de 36 membres rassemblés au sein de trois collèges : le collège des instances publiques avec l’État, l’Onema, et le Conseil régional ; le collège des organismes scientifiques constitués de l’Inra, BRGM, Ifremer, l’EHESP (Ecole des hautes études de la santé publique), Agrocampus Ouest, les Universités de Rennes 1 2, l’Université de Bretagne Occidentale ; et le collège des acteurs de la gestion intégrée de l’eau par bassin versant (GIEBV) avec les présidents des commissions locales de l’eau et les structures de mise en œuvre des Sage (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux). Le budget annuel s’élève à environ 250 000 euros.