La charte Demain la Terre évolue sur les sols et la gestion des déchets
Le | Projets-territoriaux
Pour mieux répondre aux enjeux environnementaux, économiques et sociétaux, la charte Demain la Terre évolue en 2020. Elle renforce ses critères sur la préservation de la qualité des sols ainsi que sur la valorisation des déchets et leur réduction. Explications avec Damien Sanchez, responsable marketing et communication de l’association.
Depuis début avril, les producteurs adhérents à l’association Demain la Terre doivent composer avec une nouvelle charte. Mise en place en 2010, elle rassemble 68 critères répartis en huit thèmes relatifs au développement durable : les pesticides, la ressource en eau, la vie des sols, la biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre, les déchets, les relations économiques, les aspects sociaux.
Renforcer la vitalité des sols
La nouvelle version renforce la thématique de la préservation de la vie des sols où les niveaux d’exigences des critères ont été réhaussés. L’objectif est de favoriser certaines pratiques visant la réduction du travail du sol, l’accroissement de la couverture permanente, le développement de la vie dans les sols, la diminution des usages des engrais de synthèse, ou encore la gestion des substrats pour les cultures hors sols. « Ce dernier point doit permettre aux productions sous serre de renforcer le thème de la qualité des sols, explique à Référence agro, Damien Sanchez, responsable marketing et communication de Demain la Terre. Nous harmonisons ainsi les exigences pour toutes les productions. »
Des alternatives au plastiques
Le thème « gérer la valorisation des déchets et leur réduction » a lui aussi été densifié suite à la publication le 30 janvier du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à l’économie circulaire. Elle vise à une réduction du gaspillage de 50 % à l’horizon 2030 et interdit la commercialisation de lots de fruits et légumes frais de moins de 1,5 kg en emballages plastiques à partir de 2022. « Nous voulons donc accélérer le pas sur la recherche d’alternatives pour les conditionnements et le développement de l’écoconception des produits, poursuit Damien Sanchez. Nous sommes accompagnés par l’Ademe. » Sur la réduction du gaspillage, Demain la terre a affiné la classification des déchets pour trouver des solutions de valorisation.
Screener l’usage des SDHI
Enfin, après les perturbateurs endocriniens en 2019, les producteurs adhérents doivent désormais recenser l’utilisation d’autres substances estimées controversées, comme les pyréthrinoïdes, les produits dangereux pour les abeilles, ou encore les SDHI. « Il y a des doutes et des travaux en cours pour déterminer la dangerosité de ces produits, justifie Damien Sanchez. Nous demandons aux producteurs de nous remonter les usages qu’ils peuvent faire de ces substances. »
Demain la Terre englobe 18 entreprises et plus de 350 agriculteurs.