La filière énergie-bois dépendante du Fonds Chaleur
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La ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, Delphine Batho s’est voulue rassurante concernant l’avenir de la filière énergie bois, lors de l’ouverture du colloque national biomasse organisé par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et France biomasse énergie (FBE), qui s’est déroulé à Paris le 3 juillet. Elle a insisté sur le fait qu’elle s’engagerait « personnellement pour que les fonds soulevés, dont le Fonds Chaleur (1), soient sécurisés ». Toutefois, les acteurs de la filière restent inquiets quant à l’évolution des moyens financiers. Pourtant la filière connaît un essor considérable depuis 2007, par le développement des plaquettes forestières et des granulés comme source d’énergie pour les filières collectives, industrielles et tertiaires. En 2010, les plaquettes forestières représentaient moins d’un quart du combustible bois pour les chaufferies contre 38 % pour les connexes des industries du bois et près de 39 % pour les produits bois en fin de vie. L’objectif pour 2015 est d’atteindre les 2/3 de l’approvisionnement forestier des chaufferies pour en faire ainsi le principal combustible des filières collectives, industrielles et tertiaires. Une volonté de développement de la part de l’Ademe et de l’ONF, l’Organisation nationale des forêts, qui passera essentiellement par l’investissement dans des outils de transformation pour les forestiers, la création de chaufferies grâce au Fonds Chaleur et l’installation supplémentaire de plateformes de cogénération biomasse via les appels d’offres CRE (Commission de régulation de l’énergie). 1,3 milliard d’euros d’économie D’ici à 2020, la filière énergie bois pourrait ainsi réduire de 1,3 milliard d’euros la facture énergétique française avec comme seul financement le Fonds Chaleur, selon Jean-Louis Bal, président du SER. Toutefois, un bémol à ces prévisions haussières. En effet, Christine Delamarre, directrice générale d’Unifergie (2) du groupe Crédit agricole, souligne la baisse du montant total du Fonds chaleur depuis près de 2 ans et une complexification des démarches à réaliser pour les porteurs de projets. La mise en place d’un projet étant longue, ceux voyant le jour aujourd’hui sont issus de la conjoncture favorable des années passées. Ainsi, du fait de la crise actuelle, les projets actuellement en réflexion vont devoir faire face à une potentielle chute de moyens financiers alloués à leur réalisation future.
- Chiffres-clés de la filière bois énergie en France