La filière française de soja inaugure le site Sojalim dans les Hautes-Pyrénées
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« Nous ne sommes pas condamnés à importer du soja non-OGM du Brésil. » Arnaud Rousseau, président d’Avril Gestion a choisi l’inauguration de l’usine Sojalim, le 8 septembre à Vic-en-Bigorre (65), pour rappeler l’ambition française concernant la protéine végétale. Ce site de trituration de graines de soja 100 % origine France est détenu à 55 % par la joint-venture Sanders-Euralis et 45 % par le groupe Avril (Sofiprotéol).
3,65 M€ d’investissement
L’investissement s’élève à 3,65 M€, dont 1 M€ d’autofinancement et 0,5 M€ apporté par la région Occitanie et l’Europe. La capacité de transformation, qui pourrait doubler si nécessaire, est de 20 000 tonnes de graines conventionnelles et 5 000 tonnes de graines AB : toutes destinées à l’alimentation animale. Soit 7 000 ha et une cinquantaine d’agriculteurs d’Euralis. Le Sud-Ouest est un des grands bassins de production du soja, alternative au maïs qui exige moins d’eau et d’engrais. Aujourd’hui, la France ne consacre que 140 000 ha à cette légumineuse. L’objectif est d’atteindre 200 000 ha en 2020.
Au-delà des chiffres, Sojalim illustre la capacité du monde agricole à structurer une filière pour répartir les marges entre acteurs. Une problématique au cœur des États généraux de l’Alimentation organisés en ce moment par le gouvernement.
Dans les rayons au printemps 2018
Le duo Avril-Euralis fédère le groupe Fipso (Filière porc du Sud-Ouest), spécialisé dans l’abattage et la découpe de viande porcine, ainsi que les établissements Aurouze, fabricant régional d’aliment du bétail bio. La boucle est bouclée avec l’enseigne Carrefour, intéressée par une production tricolore. « Les premiers produits estampillés filière soja Sud-Ouest devraient être dans nos magasins régionaux au printemps 2018 », anticipe Bertrand Swiderski, directeur RSE du groupe Carrefour.
Marie Nicot