La PAC en cure d’amaigrissement
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Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se sont finalement accordés, vendredi 8 février, sur le budget pluriannuel pour la période 2014-2020. Ils l’ont fixé à 908 milliards d’euros, en baisse de 3,7 % par rapport à 2007-2013. Le budget dévolu à la PAC est en baisse de 11,3 %, en passant de 420 milliards d’euros à 373,2 milliards, dont 277,9 milliards d’aides directes aux agriculteurs. Mais François Hollande a réussi à éviter le pire : en comparaison avec le précédent projet d’accord, de novembre, du président du Conseil de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, l’enveloppe de la PAC a augmenté de 1,25 milliard d’euros. Selon le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, le budget PAC pour la France, concernant la période 2014-2020, « est maintenu à un niveau très proche de la période actuelle » avec 56 milliards d’euros constants. L’accord des Vingt-Sept propose de conditionner 30 % des aides directes au respect des normes environnementales. Il entend aussi donner la possibilité aux Etats d’effectuer des transferts, à hauteur de 15 %, entre les sommes consacrées aux revenus des agriculteurs et celles dévolues au développement rural. Ce chiffre de 15 % montera à 25 % pour les Etats les moins biens dotés. Il revient désormais au Conseil des ministres de l’Agriculture de l’Union européenne de décliner dans les détails cet accord des chefs d’Etat et de gouvernement. Réactions positives Les réactions à l’accord du 8 février sont plutôt favorables. « C’est un résultat positif par rapport à ce que l’on craignait », s’est félicité, Xavier Beulin, président de la FNSEA, soulignant qu’on annonçait il y a encore quelques mois « une baisse de 30 % sur la PAC ». Pour l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), « l’accord évite une crise européenne et procure un cadre financier à l’Union européenne pour 7 ans mais les agriculteurs vont devoir contribuer lourdement à l’effort de rigueur budgétaire ». Samuel Féret, coordinateur du groupe PAC 2013, estime de son côté que « la PAC ne s’en sort pas si mal mais il reste à rendre les dépenses agricoles mieux ciblées ».