La protéine nourrit les projets collectifs
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Le 19 janvier, Végépolys Valley organisait une matinée, en visioconférence, dédiée aux protéines végétales. L’enjeu : montrer la dynamique de différentes régions pour répondre à une demande croissante, tant en alimentation humaine qu’animale, et ainsi, réduire la dépendance de la France face aux exportations.
Une dizaine d’intervenants, dix fois plus d’auditeurs… Le rendez-vous « Protéines végétales et souveraineté » de Végépolys Valley du 19 janvier a séduit. Le sujet intéresse et les projets collectifs autour de ce thème se multiplient. « Le challenge est de taille, expliquait en introduction Nina Rabourdin de Terres Inovia. Suite à plusieurs campagnes difficiles, les tonnages d’oléoprotéagineux ne sont pas toujours conformes aux attentes. Nous devons regagner la confiance des producteurs, des collecteurs et des marchés. Le plan protéines devrait y aider. Mais nous devons aussi soutenir et amplifier les programmes locaux, communiquer positivement,etc. La démarche filière doit devenir un réel catalyseur. »
Leggo, pour avancer collectivement
Plusieurs initiatives ont été présentées. Parmi elles, celle du collectif Leggo, pour « LEgumineuses à Grains du Grand Ouest ». « L’enjeu : structurer une filière food à l’échelle régionale en identifiant les besoins de chaque acteur : de l’agriculteur au consommateur, explique Tristan Gueneuc, de la chambre d’agriculture de Bretagne. Nous avons par exemple mis en évidence le manque de variétés pour les producteurs ou la difficulté de diversifier son assolement par manque de débouchés ou de rentabilité. Notre rôle : partager les problématiques pour trouver des solutions collectives. » Créée en mai 2020, cette association compte 27 adhérents, engagés pour au moins trois ans. L’objectif est d’atteindre les 50 à la fin de l’année.
Assurer l’autonomie à l’échelle régionale
La Coalition autonomique protéique régionale (CAPR) du Centre-Val de Loire a quant à elle été lancée en décembre 2020. Sa mission : « amplifier les initiatives en faveur du climat et de la résilience territoriale, précise Marion Delpy de Végépolys Valley. Là encore, nous souhaitons mobiliser tous les acteurs régionaux autour d’un but commun, assurer l’autonomie protéique de la région. » Les fédérations de négoces et de coopératives ont participé à la première journée d’échanges le 17 décembre. Le réseau Actura, la Scael, Argopithiviers ou les Ets Villemont étaient également représentés. Différents axes de travail ont d’ores et déjà été identifiés (production et transformation, alimentation, vente et commercialisation) avec des réunions programmées dans les mois à venir.