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La région Grand Est construit sa ferme du futur

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Débuté en 2019, le programme Ferme du futur de la région Grand Est se terminera en juin prochain. Son objectif ? Activer le volet numérique pour rendre l’agriculture régionale plus résiliente. Un diagnostic « 360° » a été construit et devrait être proposé à près de 200 exploitations. Bilan de ce projet avec Pascale Gaillot, vice-présidente en charge de l’agriculture et de la viticulture en région Grand Est.

La région Grand Est construit sa ferme du futur
La région Grand Est construit sa ferme du futur

Dans le cadre de son schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), adopté fin 2016, la région Grand Est a identifié les grands axes de l’économie de la région. Après l’industrie, la bioéconomie et l’artisanat, la région se tourne vers l’agriculture. Pour cela, le plan régional Ferme du futur a été lancé en 2019 pour une période de trois ans. Il se clôturera au mois de juin prochain, après avoir été prolongé de quelques mois.

Un diagnostic 360° gratuit

Avec un budget d’un million d’euros, ce plan vise à améliorer la performance et la compétitivité des exploitations. Celui-ci repose, dans un premier temps, sur la réalisation d’un diagnostic de l’exploitation : analyser le modèle économique de l’exploitation, faire évoluer les pratiques opérationnelles, mettre l’homme au cœur de l’entreprise, allier productivité et environnement, le dispositif se veut le plus complet possible. « Ce diagnostic 360° peut s’apparenter à un conseil stratégique. C’est une vision complète de l’exploitation réalisée sur deux journées entières », explique Pascale Gaillot, vice-présidente en charge de l’agriculture et de la viticulture en région Grand Est.

190 exploitation intéressées

Deux groupements d’experts consultants, d’un côté les cabinets Agrosolutions et PWC et de l’autre, la chambre d’agriculture régionale du Grand Est et le cabinet Alcimed ont été sélectionné pour réaliser le diagnostic. « Les exploitations de toutes les filières peuvent en faire la demande. A ce jour, 190 exploitations  ont manifesté un intérêt, les diagnostics sont en cours de réalisation », indique-t-elle. Par la suite, une restitution individualisée et confidentielle sera réalisée auprès des chefs d’exploitation. « Des analyses collectives permettront ensuite d’identifier les besoins des exploitations du territoire afin de pouvoir mettre en relation les agriculteurs avec des start-up innovantes », souligne Pascale Gaillot. 90 jeunes entreprises de ce type ont déjà été recensées.

Mettre le numérique au service de l’environnement

Une collaboration qui porte déjà ses fruits. Suite à son diagnostic, une des exploitations teste actuellement un robot désherbeur sur betteraves. « Mettre le numérique au service de l’agriculture joue sur l’environnement, avec le robot, l’exploitant utilise moins d’herbicides », insiste Pascale Gaillot.

A l’instar de la clôture de la phase test, où une trentaine d’exploitations avaient validé l’intérêt du dispositif, Pascale Gaillot ambitionne une rencontre à la Foire de Chalons 2021, si les conditions sanitaires le permettent, afin de faciliter la mise en relation de chacune des exploitations diagnostiquées. Si la vice-présidente souhaiterait voir ce projet prolongé, pour se donner le temps de l’analyse, cela dépendra néanmoins de l’issue des prochaines élections régionales, prévues à la fin du mois de juin.

 

Les six grands axes de travail de la Ferme du futur

  • La stratégie digitale
  • L’organisation de l’exploitation
  • La valorisation de l’homme et des capacités des ressources humaines de l’exploitation
  • Le système d’exploitation et le contexte environnemental
  • L’utilisation des nouvelles technologies
  • L’adaptation et l’optimisation de solutions numériques au service de la gestion et de la transmission des informations.