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La stratégie nationale pour la biodiversité entre en action

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La ministre de l’écologie et de l’environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, a présenté le 7 février un programme d’actions dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020, qui a déjà recueilli 230 signatures. Elle a dévoilé la liste des 62 lauréats de l’appel à projets lancé le 18 juillet. L’objectif est de financer et de mettre en lumière des projets écologiques qui s’inscrivent difficilement dans des cadres ordinaires. Les résultats des appels à projets « renforcement des infrastructures agro-écologiques en milieu agricole » et « élaboration des trames verte et bleue (TVB) en milieu urbain et valorisation des friches  » seront connus fin février, mais des initiatives sont déjà en place, comme le programme Agrifaune. Par ailleurs, la ministre de l’environnement a indiqué qu’elle avait signé le décret de création du fonds d’investissement pour la biodiversité et la restauration écologique, Fibre, visant à soutenir des projets de restauration de la biodiversité, notamment dans le cadre de la mise en place des TVB. Il est doté d’un budget de 25 millions d’euros pour 2012. Vers une nouvelle gouvernance Enfin, le préfet Dominique Schmitt a remis ses propositions visant à réformer la gouvernance de la biodiversité. Il propose la mise en place de deux instances : un comité national de la biodiversité, de concertation et de consultation, avec une composition de type Grenelle soit 5 collèges de douze membres, des pôles régionaux et des commissions départementales « chasse et faune sauvage » ou « nature, paysages, sites » ; et un conseil scientifique et technique avec des experts reconnus afin d’éclairer les travaux de la première instance décrite. Une architecture qui sera également déclinée au niveau régional. Le rapport sera soumis à la consultation du public sur internet pendant un mois, sur http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/ La ministre s’est réjouit du fait que la biodiversité soit aujourd’hui «  reconnue comme un capital ». Elle a illustré l’idée d’une écologie économiquement favorable avec l’exemple du travail réalisé sur le parc naturel régional des marais du Cotentin : en fournissant différents services, comme la purification de l’eau, cette zone humide rapporte entre 2200 et 4400 euros par hectares et par an. La question d’un éventuel travail avec le ministère de l’agriculture a également été posée, « je voudrais un engagement plus fort du monde agricole », a annoncé Nathalie Kosciusko-Morizet. Laquelle a profité de cette conférence pour annoncer le lancement d’un nouvel appel à projets : « prise en compte de la biodiversité dans les stratégies locales de développement forestier », date limite de dépôt des dossiers le 15 avril 2012. L.A.