L’Ademe mise sur la méthanisation pour lutter contre les algues vertes
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L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie de Bretagne lance un appel à projets méthanisation. Un moyen de lutter contre les algues vertes par la réduction des flux d’azote minéraux dans les bassins versants concernés. Une vingtaine de projets devraient être sélectionnés. « Il faudrait à terme aboutir à 200 ou 300 méthaniseurs en Bretagne », a indiqué le 2 septembre Gilles Petitjean, directeur de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, Ademe, de Bretagne, lors d’une conférence à Rennes sur les appels à projets méthanisation dans le cadre du plan de lutte contre les algues vertes. Pour l’heure, une vingtaine de projets pourraient bénéficier de subventions de l’État sur les bassins versants concernés. Les projets sélectionnés devront permettre de réduire de moitié l’utilisation d’engrais minéraux en les substituant par les digestats issus de la méthanisation des lisiers et fumiers. « Le digestat est plus facilement assimilable par la plante que les déjections animales brutes et il est exportable en dehors de la Bretagne », poursuit le directeur de l’Ademe de Bretagne. La méthanisation permet aussi la production d’énergie renouvelable, le biogaz, qui se transforme en électricité, chaleur ou carburant. %% % % %% L’Ademe a fixé deux dates limites de dépôts des projets : le 31 décembre 2010 pour la première partie et le 30 juin 2011 pour la seconde phase. Les projets seront sélectionnés sur leur faisabilité économique (40 %), sur l’atteinte de l’objectif de réduire de moitié l’azote minérale (40 %) et l’avancement du dossier (20 %). Maintien de l’agriculture et non intensification « La méthanisation entre dans une logique de maintien de l’agriculture et de l’élevage par une nouvelle forme d’activité, a expliqué Armelle Damiano, de l’association d’initiatives locales pour l’énergie et l’environnement, Aile. Nous ne sommes dans un schéma d’accroissement des exploitations ». Sont éligibles les exploitations dont le siège se trouve dans un des bassins versants algues vertes, appelés BVAV, celles ayant plus de trois hectares dans les BVAV, ainsi que les porteurs de projets collectifs ou les exploitations dont au moins la moitié du tonnage brut de déjections animales est épandue sur un BVAV.