Référence agro

L’Agence de l’eau Seine-Normandie invite à innover autour des zones de captage

Le | Projets-territoriaux

((/public/colloque_agence_ptit.JPG|colloque_agence_ptit.JPG|R))__« Faisons du partenariat intelligent, avant que la réglementation ne nous y oblige »__. Ces quelques mots de Jean-Pierre Delcroix, directeur de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, résument l’esprit de la journée d’information sur « Usages agricoles dans les bassins d’alimentation de captages », organisée le 29 janvier, à Amfreville-les-Monts (76). Environ 70 acteurs locaux étaient au rendez-vous, pour partager expériences et idées. Entre une « mise sous cloche » des zones de captages pour garantir une alimentation en eau potable, et la construction de solutions durables, parce qu’économiquement viables, l’Agence Seine-Normandie opte clairement pour la deuxième solution. C.D. %% % Photo : ouverture des débats par Jean-Pierre Delcroix La journée a commencé par la visite d’une exploitation ovine, avec en filigrane l’idée de faire paître ces troupeaux sur des zones de captage. Une solution qui conjugue l’intérêt de l’exploitant et celui des consommateurs, même si elle n’est ni transposable, ni simple à mettre en œuvre. Un autre témoignage, de la communauté d’agglomération Seine-Eure, a été particulièrement apprécié. Y compris parce que les partenariats avec ce type de structures sont encore trop rares. L’initiative, sur une zone de 100 ha, a permis de dégager avec deux des cinq agriculteurs concernés, des schémas associant l’agriculture biologique pour l’un et pâturage extensif pour l’autre. Une démarche toutefois longue, et supposant beaucoup d’écoute. François Fihue, président de la chambre d’agriculture départementale, a souligné la difficulté des agriculteurs face à des changements permanents de règles. « Nous avons l’impression qu’on rajoute sans arrêt des couches et des couches. Si c’est trop compliqué, les gens abandonnent. » Il se prononce clairement pour une concertation et la mobilisation des agriculteurs, mais, précise-t-il, « pour des solutions durables, il faut que l’économique soit au rendez-vous ». Complexes, les dossiers le sont sans aucun doute. Ils sont aussi rarement reproductibles. Seule bonne réponse : la mise en œuvre d’une réflexion collective. « Nos outils sont la technique et la finance. Et notre métier est de faciliter les mises en cohérence » a conclu Jean-Pierre Delcroix. C.D.