L’agglomération de Lorient revoit sa charte agriculture. Elle a décidé de l’étendre à l’alimentation. Quatre thèmes ont été définis : préserver et valoriser les ressources de l’agriculture et l’emploi ; construire le projet alimentaire territorial ; promouvoir la qualité territoriale du Pays de Lorient et favoriser la transition ; animer et évaluer la charte. Elle devrait être validée en avril par les intercommunalités.

Toucher le maximum d’habitants

L’agglomération souhaite que le maximum d’habitants consomme des produits agricoles locaux, notamment biologiques. Pour cela, elle mise sur la restauration collective. « Le problème est le manque de coordination sur les territoires entre les besoins des lycées, des collèges, des crèches, des hôpitaux…explique Pascal Tocquer, responsable du service développement rural et agricole de l’agglomération de Lorient. Du coup, nous ne connaissons pas la demande réelle. »

Il déplore, de la même manière, l’absence de structuration dans l’offre agricole locale. « Tous les agriculteurs ne peuvent pas vendre en direct, indique-t-il. La traçabilité des produits locaux n’est pas toujours clairement affichée, notamment par les industries laitières ou les coopératives. Le stockage et les outils logistiques ne suffisent pas pour autoriser l’approvisionnement local. »

L’agglomération va sonder les élus des communes pour connaître leur besoin en restauration collective. « Il faut travailler à l’échelle de l’intercommunalité, ajoute Pascal Tocquer. L’offre et la demande alimentaires doivent dépasser les frontières administratives. »

L’agglomération entend également développer l’éducation à l’alimentation, renforcer les liens villes et campagnes, et lutter contre le gaspillage alimentaire.