L’agriculture dans les parcs naturels régionaux : le ministère de l’Ecologie fait le point
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Les parcs naturels régionaux (PNR), qui couvrent un huitième du territoire, constituent depuis plus de quarante ans, des outils originaux d’aménagement du territoire et de développement durable. Le ministère de l’Ecologie, par le biais du CGDD, a publié le 7 octobre, les chiffres clés des PNR regroupés en 24 fiches. Il ressort que les espaces agricoles (43 %) sont moins étendus qu’en dehors (63 %). En toute logique, les prairies y sont mieux représentées, concernant 41 % des territoires agricoles des parcs et les terres arables moins présentes (30 % contre 49 % en dehors). Par rapport au reste du territoire, les pertes de terres agricoles entre 2000 et 2006 ont été en moyenne deux fois moins élevées. En 2010, on dénombre 58 130 exploitations dont le siège se situe dans un PNR, soit 11 % du total français. Celles en grandes cultures sont moins nombreuses ; celles tournées vers l’élevage, notamment ovin et caprin, sont davantage présentes. L’assolement comprend majoritairement des prairies. 1,7 million d’hectares, soit 61 % des surfaces agricoles, sont effectivement consacrés à cet usage. Les céréales autres que le maïs occupent la deuxième place avec près de 20 % des surfaces (612 000 ha), suivies par le maïs (7,4 %, soit 211 000 ha) et les oléo-protéagineux ainsi que les plantes à fibres (4,7 %, 133 000 ha). La vigne (2,1 %, 61 000 ha), les autres cultures permanentes principalement les vergers (1,4 %) et les cultures de plantes industrielles destinées à la transformation (1,2 %) complètent l’assolement. Les jachères, importantes pour la biodiversité, notamment dans les secteurs de grandes cultures, représentent 1,5 % de la sole (42 000 ha). Moins de d’irrigation et de phytosanitaires Un peu plus de 126 000 ha ont été irrigués lors de la campagne agricole 2009-2010 au sein des PNR, soit 4,5 % de la SAU des communes du réseau, contre 6 % dans le reste de la France. 1,75 million d’hectares n’ont reçu aucun traitement phytosanitaire, soit 61,8 % de la SAU, contre 39,6 % dans le reste de la France. La part de la SAU non traitée, très liée aux productions et à l’assolement, est fortement hétérogène d’un PNR à l’autre, avec un gradient régulier depuis les parcs du Gâtinais français et de la Montagne de Reims, dont moins de 10 % de leur SAU n’a reçu aucun traitement phytosanitaire, jusqu’aux parcs montagneux de Corse, des Volcans d’Auvergne et du Queyras, dont plus de 98 % de la SAU est non traitée. Des circuits courts La diversification des activités, notamment à travers la transformation des produits de la ferme et l’agritourisme, se révèle davantage pratiquée. La part des agriculteurs commercialisant leur production suivant un circuit court est nettement plus élevée qu’en dehors du réseau. En 2010, 11 900 producteurs vendant en circuit court (hors vin) y sont dénombrés, soit une exploitation sur cinq, contre une sur six en dehors du réseau. Par ailleurs, les espaces naturels occupent près des trois quarts du territoire des parcs métropolitains.