Lancement de Landmark, un projet européen sur les sols
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Le projet européen Landmark a été lancé le 20 mai, à Wexford dans le sud-est de l’Irlande, dont les partenaires français sont le centre Inra d’Orléans, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, les Chambres régionales du Centre, Franche-Comté, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes, ainsi que l’Esitpa, école d’ingénieurs en agriculture située à Rouen. La plupart de ces organismes travaillent déjà ensemble dans les réseaux mixtes technologiques « Sols et territoires » et « Systèmes de cultures innovants ». Un OAD pour les agriculteurs D’une période de 4 ans et demi, le projet vise à mieux comprendre le fonctionnement des sols européens et évaluer les pratiques agricoles et les politiques favorisant à la fois la production alimentaire et les principaux services écosystémiques. Trois types de résultats sont attendus d’ici à 2020. Pour les agriculteurs, un outil d’aide à la décision pour une gestion durable des sols sur les exploitations, « Soil Navigator », sera mis en place. Des indicateurs d’observation et de suivi de la qualité et des fonctions des sols sont attendus par les pouvoirs publics. Enfin, le projet doit évaluer les politiques permettant de gérer le mieux possible les sols. Les chambres d’agriculture seront particulièrement actives pendant la première phase du projet. Elles réaliseront une enquête sur les connaissances et les besoins en accompagnement des acteurs concernés par la gestion des sols : comment les agriculteurs appréhendent les sols, qu’est-ce qu’un bon sol, les impasses techniques, etc. « Fin juin, nous allons proposer à nos homologues européens une méthodologie en la matière », explique Sylvain Sturel, chargé des projets européens et de la coopération internationale à l’APCA. Des indicateurs en test Les chambres alimenteront par ailleurs une base de données européenne sur les pratiques culturales favorisant les sols, avec les expériences recueillies dans l’Hexagone. Quant aux scientifiques, ils plancheront notamment sur la création d’indicateurs de fonctionnement des sols, aussi bien sur le plan agronomique qu’écosystémique (purification et stockage de l’eau, biodiversité, cycle des nutriments, stockage du carbone, etc). « Nous testerons ensuite la pertinence de ces indicateurs sur le terrain », poursuit Sylvain Sturel. Doté d’un financement de 5 millions d’euros de la Commission européenne, Landmark rassemble 22 organisations issues de 14 pays de l’Union européenne, ainsi que la Suisse, la Chine et le Brésil. Landmark est soutenu par le Copa-Cogeca, qui rassemble les syndicats agricoles européens, et dirigé par Rachel Creamer et Rogier Schulten, chercheurs à Teagasc, l’organisme irlandais chargé du développement de la production agricole et alimentaire.