L’Animal Task Force émet ses propositions pour le programme d’investissement Horizon Europe
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Le programme-cadre d’investissement Horizon Europe est en cours de construction. Ce successeur d’Horizon 2020 doit être lancé pour 2021. Les premiers appels à projets correspondants devraient être proposés courant 2020. Composée d’experts issus des secteurs publics et privés de 18 États membres, l’Animal Task Force (ATF) compte apporter sa contribution. Son président Jean-Louis Peyraud, également directeur scientifique adjoint « Agriculture » de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), est sur le pont. « Je vais rencontrer la Direction générale de la recherche, et la Direction générale de l’agriculture, à Bruxelles, le mois prochain », précise-t-il à Référence environnement.
Recherche et investissement, essentiels à l’agriculture
Un document spécifique a d’ores et déjà été publié par l’Animal Task Force, le 18 février. Une série de recommandations est listée, soulignant le rôle essentiel de la recherche et de l’innovation en agriculture, « tant en amont qu’en aval de la chaîne alimentaire ». Plusieurs champs exploratoires sont cités : l’innovation technologique, l’innovation au sein de la filière alimentaire et l’innovation sociale. Le groupe de travail suggère donc « d’allouer un budget substantiel à la recherche-développement pour le secteur de l’élevage » dans le cadre d’Horizon Europe.
Diversité des formes d’élevage et économie circulaire
L’ATF met en avant l’importance de la grande diversité des exploitations d’élevage, tant dans leurs tailles que dans leurs fonctionnements ou modes de production. Une diversité « gage de résilience » et donc à préserver, impliquant de ne pas tendre vers des orientations « universelles ». Le document fait également la part belle aux perspectives liées à l’économie circulaire et fait des trois « R », « réutiliser, réduire, recycler », un objectif.
Pour l’ATF, la recherche et le développement peuvent et doivent prendre plusieurs formes. Si les travaux multipartenaires, interdisciplinaires et systémiques, « coordonnés et intégrés » dans les politiques européennes, sont évoqués avec insistance, la recherche fondamentale n’est pas à négliger : si son périmètre peut paraître restreint, ses apports restent potentiellement très bénéfiques. Enfin, l’ATF estime indispensable d’ouvrir les programmes à la société civile, via des formats participatifs, pour en favoriser l’acceptabilité sociétale.