Référence agro

L’APCA et les entreprises de l’eau signent un accord de partenariat pour les captages d’eau

Le | Projets-territoriaux

Les Chambres d’agriculture et les entreprises de l’eau signent leur deuxième accord de partenariat pour renforcer leurs actions communes dans la protection des captages d’eau et la production d’une eau potable « performante et durable ». Avec cet accord, elles affirment leur volonté de répondre aux objectifs de la 2e conférence environnementale de septembre 2013 : accompagner la protection de 1000 captages d’eau prioritaires d’ici à 2015. D’ores et déjà, la moitié des 500 captages d’eau prioritaires dits « captages Grenelle » identifiés en 2009 a déjà engagé des plans d’action. « Ces plans nécessitent une phase de mise en place plus ou moins longue selon les enjeux », a précisé Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture (APCA). « C’est du dialogue que partent les partenariats », a-t-il souligné. «  Ces partenariats sont une volonté politique des Chambres, des entreprises de l’eau et des collectivités de s’accorder sur les diagnostics et l’accompagnement des changements. Avec de telles démarches, nous sommes à l’opposé d’une action punitive et en phase avec la stratégie d’initiatives défendue par les ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie. » Une charte avec quatre objectifs Le précédent engagement avait été acté en 2009 et portait surtout sur l’identification des leviers d’action. La charte validée en avril 2014 s’articule autour de quatre objectifs : développer les partenariats locaux ; proposer des outils d’accompagnement performants adaptés aux territoires ; informer et sensibiliser l’ensemble des acteurs ; former pour accompagner le changement. Les outils proposés par les Chambres d’agriculture s’appuient sur un large panel de solutions agronomiques mais aussi pratiques. Pour Didier Marteau, en charge des dossiers environnement à l’APCA : « Ce sont surtout les pollutions ponctuelles liées à une mauvaise utilisation des produits qui impactent la qualité de l’eau. » Du coté des industriels de l’eau, Philippe Maillard, président de la FP2E indique que les ingénieurs agronomes présents dans les entreprises de l’eau aideront le secteur agricole à promouvoir les solutions adaptées aux situations locales et selon l’état de la ressource en eau. Il a toutefois précisé que l’eau potable en France est de très bonne qualité. « 20 % des ressources nécessitent un traitement pour les nitrates et 10 % pour les pesticides. » Les actions correctives prennent du temps, il faut cinq à dix ans pour améliorer la qualité de l’eau.