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L’APCA vigilante sur les dossiers « environnement » de rentrée

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Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, a tenu son tour d’horizon de rentrée à l’occasion d’un point presse, le 3 septembre à Paris. Il a exprimé sa « vigilance » sur l’actualité chaude du moment, la condamnation de la France sur le dossier nitrates. Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, a tenu son tour d’horizon de rentrée à l’occasion d’un point presse, le 3 septembre à Paris. Il a exprimé sa « vigilance » sur l’actualité chaude du moment, la condamnation de la France sur le dossier nitrates. L’attention de Guy Vasseur se porte notamment sur le ministère de l’Ecologie. Pendant l’été, Ségolène Royal a présenté son projet de loi sur la transition énergétique. « En ce qui concerne la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’agriculture est en première ligne, note Pascal Ferey, membre du bureau de l’APCA. Le risque serait de se donner des objectifs inatteignables comme ça a pu être le cas avec le Grenelle. » S’exprimant la veille de la condamnation de la France sur la directive nitrates, l’APCA prend acte des 3800 communes passées en zones vulnérables nitrates « données en gage à l’Europe ». Toutefois, la structure s’inquiète des conséquences pour les quelque 60 000 exploitations concernées, qui vont devoir réaliser des investissements « importants et pas toujours productifs. » Guy Vasseur souligne quelques points positifs, plus particulièrement du côté du ministère de l’Agriculture. « Le maintien de Stéphane Le Foll est une bonne chose en terme de continuité pour notre secteur », estime-t-il. La satisfaction est d’autant plus grande que l’APCA a réussi à faire insérer quelques modifications dans le texte de la loi d’avenir agricole du ministre : ajout de la notion sociale dans les GIEE, mesures de compensation de la disparition du foncier agricole, maintien du Conseil national de l’alimentation, mise en place d’un registre des actifs agricoles… La responsabilité de ce registre a d’ailleurs été confiée à l’APCA, en partenariat avec la MSA (Mutualité sociale agricole). Alors que cette nouvelle prérogative revient aux Chambres d’agriculture, qui vont également devoir s’investir dans la réforme territoriale, leur président s’inquiète de la loi des Finances, qui pourrait sérieusement amputer leur budget. « En juin, il a été évoqué de “pomper” 136 M€ aux chambres sur trois ans. J’ai interpellé le Premier ministre qui a alors parlé de 90 M€, tout en exprimant son souci de l’accompagnement des agriculteurs. C’est encore trop : nous sommes d’accord pour contribuer au redressement du pays, mais pas de manière aveugle. » Des discussions semblent encore nécessaires avec les ministres de l’Agriculture et des Finances.