L’autonomie en protéines au coeur du Salon de l’herbe

Grand axe de développement agricole des Régions Bretagne et Pays-de-la-Loire, mais aussi du Gouvernement*, l’autonomie des exploitations agricoles en protéines était au cœur des thématiques du Salon de l’herbe et des fourrages qui s’est tenu les 3 et 4 juin, à Nouvoitou près de Rennes. Les semenciers mettaient en avant des mélanges plus riches en protéines, portés par la nouvelle politique agricole commune et par le plan protéines lancé par Stéphane Le Foll en décembre 2014*. En effet, les couverts disposant de plus de 50 % de légumineuses en mélange bénéficient désormais d’aides dans le cadre de la PAC. « Tous les mélanges que nous présentons sont riches en protéines », reconnait Cédric Pasquier, chef marché fourrage chez Jouffray-Drillaud. Un axe de travail pour les semenciers et les entreprises de fertilisation La société Timac Agro présentait des essais de fertilisation de l’herbe dans le but d’augmenter les taux de protéines. « Le discours actuel est de favoriser la production de protéines pour limiter l’achat d’intrants  », explique Philippe Favers, directeur régional Bretagne pour les productions animales. C’est un véritable axe de travail pour Timac Agro. » Les chambres d’agriculture ont mis en place des expérimentations de différents mélanges, en testant des dates de récolte plus ou moins précoces. « Nous cherchons à voir les avantages d’une récolte précoce sur la valeur alimentaire et les taux de protéines puisque la plante est plus verte, explique Benoit Possemé, chargé d’étude fourrages à la Chambre d’agriculture de Bretagne. Nous pouvons obtenir une augmentation de 10 % des protéines. » Avec la hausse du cheptel par hectare, les surfaces en pâture diminuent par animal et l’achat de concentré a tendance à augmenter. « Nous avons en moyenne cinq à six vaches de plus par troupeau en Bretagne, explique Benoit Possemé. Du coup, les exploitations perdent en autonomie protéique. »

• Un label de qualité pour les semences pour prairies