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Le Champagne sur le thème du développement durable, de la vigne à la bouteille

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((/public/CIVC-web.jpg|CIVC-web.jpg|L))__« S’inscrire dans le développement durable est une opportunité extraordinaire pour les entreprises afin de redonner du sens à leurs missions et de mobiliser les équipes autour d’un nouveau projet d’entreprise » a lancé Agnès Rambaud, directrice associée du cabinet de conseil en développement durable « ''Des enjeux et des hommes'' », en ouverture de la traditionnelle journée technique de l’Union des œnologues de la région Champagne, le 10 juin, à Reims.__ Les quatre enjeux majeurs pour la filière en matière de développement durable sont la maîtrise des pollutions par les phytosanitaires, la préservation et la mise en valeur des terroirs, de la biodiversité et des paysages, la gestion responsable de l’eau, des effluents, des sous produits et des déchets et enfin le défi énergétique et climatique ». Pour Arnaud Descôtes, responsable environnement du CIVC (Comité interprofessionnel du vin de Champagne), « la mise en œuvre à l’échelle de la Champagne d’une véritable politique de management environnementale constitue une triple opportunité : amélioration de la robustesse de l’économie face au renchérissement du coût de l’énergie, contribution éthique au développement durable et meilleure image du vignoble et des vins de Champagne. » De la vigne à la bouteille, toute la filière peut se donner les moyens d’agir en faveur de l’environnement. Viticulture biologique ou raisonnée, gestion des déchets, plan d’économie des ressources en eau et en énergie, diminution du poids de la bouteille et des emballages, bilan carbone de la filière liège… sont quelques exemples des actions déjà mises en place par les différents acteurs champenois. D.M. __++Exemple : le bilan carbone de la Veuve Clicquot++__ Le bilan carbone est une méthode efficace pour repérer les postes d’émissions des gaz à effet de serre et ainsi agir à la source. Les champagnes de la Veuve Clicquot ont réalisé leur bilan carbone en 2002 leur permettant d’identifier les emballages (56 %), les transports (17 %) et l’utilisation d’énergie (10 %) comme les principales sources de GES. « Ce bilan carbone a d’abord été utilisé comme outil de communication et de sensibilisation à l’environnement. Nous avons mis en place d’un groupe d’animation sur les gestes environnementaux les « Gestes verts de la Veuve Clicquot », instauré une prime d’intéressement des salariés à la performance environnementale, partagé nos résultats avec le CIVC et informé les livreurs de raisin », explique Félix Bocquet, directeur environnement et qualité de la Veuve Clicquot. La seconde opération s’est portée sur la création d’emballages plus respectueux de l’environnement grâce à l’éco-conception ou l’utilisation de matériaux recyclés ou recyclables. L’entreprise s’est aussi attachée à réduire les déchets à la source en privilégiant les gros contenants et les consignes. Pour limiter les consommations d’énergie, un effort particulier a été fait pour optimiser la chaufferie, renforcer l’isolation et sensibiliser les employés sur la chasse au gaspillage. Enfin, la diminution du fret aérien a permis à l’entreprise d’améliorer son bilan carbone au niveau des transports.