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Le Foll réaffirme ses ambitions sur la méthanisation

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Alors que Ségolène Royal a annoncé le 18 juin, lors de sa présentation du projet de loi sur la transition énergétique, le lancement de 1 500 projets de méthaniseurs pour 2017 par le biais d’appels à projets sur trois ans, Stéphane le Foll, ministre de l’Agriculture, a réaffirmé l’objectif de 1000 unités agricoles de méthanisation d’ici à 2020 dans le cadre de son plan EMAA, Energie méthanisation autonomie azote. Et ce à l’occasion de l’inauguration du site d’Agribiométhane à Mortagne-sur-Sèvre, en Vendée, réalisé en partenariat avec GDF-Suez et cofinancé par l’Ademe et le Conseil général de Vendée.

Ce projet, qui implique dix agriculteurs, est le premier de l’Ouest à injecter du biométhane directement dans le réseau de gaz d’une ville.

L’objectif de Royal tient bien compte du plan EMAA

Il a estimé que les deux objectifs vont dans le même sens, celui d’un soutien à la méthanisation, et que celui annoncé en Conseil des ministres tient bien compte du plan EMAA. « Créer 1000 méthaniseurs en 2020 est atteignable, et même peut-être avant », a-t-il indiqué. Insistant sur le fait que la France a du retard sur ses voisins en la matière. « Quand je suis arrivé au ministère, il y avait 90 unités de méthanisation en France contre 4500 en Allemagne », a-t-il poursuivi. De son côté, les agriculteurs réclament une simplification administrative, comme ont su le rappeler au ministre Xavier Beulin, président de la FNSEA, et Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), présents à l’inauguration.

Un retour rapide de l’expérimentation sur la simplification

« Il faut que l’on simplifie les procédures pour ce type de projet », a reconnu Stéphane Le Foll. Citant une nouvelle fois l’Allemagne, avec des durées de deux ans environ, contre trois à quatre ans en France. Une expérimentation est en cours dans trois régions sur la mise en place d’un permis unique. Le ministre espère un retour rapide, d’ici à six mois, et a également indiqué que la fiscalité devrait être plus attractive. « Des propositions législatives iront dans ce sens dans le cadre de la loi de finances 2015 », a-t-il annoncé. Il a toutefois indiqué que cet objectif se fera avec des cultures qui ne concurrencent pas l’alimentation animale et humaine.

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