Le Grand Ouest mobilisé sur l’enjeu des protéagineux pour les territoires
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Pour développer une filière agricole durable, les régions Pays de la Loire et Bretagne ont décidé d’accroître leur autonomie en protéines végétales. « Nous importons l’équivalent de 3,5 Mha de protéines végétales. Ce qui nous rend dépendant de la volatilité des matières premières et de l’évolution de la demande chinoise », a justifié Dominique Tremblay, vice-président de la commission Economie, Innovation, Enseignement supérieur et recherche de la région des Pays de la Loire, lors d’un colloque organisé le 6 juin à Nantes. Pour les deux régions, la solution passe par l’échelle européenne, à travers la réforme de la Politique agricole commune et le Partenariat européen d’innovation, PEI, « Productivité et développement durable de l’agriculture » du fait de l’impact des politiques incitatives sur la culture de protéagineux. Pour influer sur les politiques, les deux territoires ont décidé de faire partie du réseau Eriaff, European Regions for Innovation in Agriculture, Food and Foresty, qui regroupe 24 régions européennes. Améliorer les itinéraires de production Autre levier : la mobilisation des acteurs régionaux pour accroître la recherche en la matière et améliorer les itinéraires de production. Le pôle agronomique Ouest planche sur la question depuis début 2013. Un groupe qui mobilise les instituts scientifiques mais aussi les coopératives, chambres d’agriculture, FRCivam, les fédérations d’agriculture biologique. Ils ont défini des sujets de recherche, qui seront soumis à financement en 2014 : la sécurisation des rendements des protéagineux, la production de soja dans l’Ouest, la définition de nouveaux type de fourrages, l’optimisation de la transformation, la digestion des aliments pour les animaux, l’optimisation de l’utilisation des acides aminés. Par ailleurs, les chambres d’agricultures ont rédigé un guide pratique pour améliorer la production d’herbe. La coopérative Terrena travaille, depuis 2011, sur le développement de la luzerne afin de mieux connaître la culture et identifier les freins. « Pour 2013, nous allons poursuivre nos travaux autour de la maitrise de la récolte sous forme d’enquête aux agriculteurs, explique Stéphane Sorin du groupe coopératif. De plus, nous allons lancer une enquête à la fin de l’année sur l’impact de la luzerne sur la santé des animaux. » Un atout qui a souvent été cité par les éleveurs, sans que l’on connaisse actuellement le réel avantage de la culture sur la santé des animaux, notamment en troupeau laitier.