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Le Grand Paris et la Chambre d’Île-de-France signent une convention-cadre autour de l’agriculture

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Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris et Christophe Hillairet, président de la Chambre d’agriculture d’Île-de-France ont signé, le 30 mars, une convention-cadre de stratégie partagée sur l’agriculture métropolitaine. Les domaines d’action concernent l’environnement, la préservation des ressources, le renouvellement des générations, les circuits courts ou encore l’aménagement du foncier.

Christophe Hillairet, président de la chambre d’agriculture d’Ile de France et Patrick Ollier, prési - © D.R.
Christophe Hillairet, président de la chambre d’agriculture d’Ile de France et Patrick Ollier, prési - © D.R.

Deux partenaires, Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris et Christophe Hillairet, président de la Chambre d’agriculture d’ïle-de-France se sont réunis le 30 mars afin de formaliser leurs réflexions et actions communes dans une « convention-cadre de stratégie partagée sur l’agriculture » conclue pour trois ans. L’objectif est d’avoir « une agriculture qui réponde aux attentes des consommateurs mais qui soit aussi résiliente avec l’environnement », plaide Christophe Hillairet. L’agriculture couvre 50 % de la surface francilienne et compte une diversité de production, comme du maraîchage à l’élevage, en passant par les grandes cultures.

Développer une agriculture durable

Parmi les axes de la convention : la préservation de la ressource, notamment en eau et le maintien de la biodiversité. Les chambres d’agriculture ont déjà lancé des actions telles, notamment pour planter des haies, développer l’apiculture, et réfléchit à un système de labellisation des exploitations sur le carbone. Lors de la signature de la convention, le président de la Chambre d’agriculture d’Ile-de-France a rappelé que « l’agriculture est une des solutions pour séquestrer du carbone ».

Une position partagée par Patrick Ollier, pour qui cette convention doit permettre de « soutenir et développer une agriculture durable ». Le 18 mars, il a signé avec Marc Guillaume, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, un Contrat de relance et de transition écologique (CRTE), dont la transition écologique est un des axes.

Créer du liant entre agriculture et consommateurs

« Il y a 100 ans, il n’y avait pas de véhicules dans Paris, il y avait seulement des chevaux. Des chevaux qui étaient nourris avec de l’avoine produite en Ile de France. A l’époque, un tiers des surfaces franciliennes étaient destinées à l’énergie  »éco-mobile«  pour que l’on puisse se déplacer et travailler », rappelle Christophe Hillairet. Avec cette convention-cadre, les partenaires souhaitent également faire revenir l’agriculture dans la ville, mais sous des formes plus modernes, notamment via le développement de l’agriculture urbaine et périurbaine. Plusieurs chambres d’agriculture se sont d’ailleurs engagées dans leur document stratégique à prendre en compte l’agriculture urbaine. « Bien sûr, l’agriculture urbaine ne va pas nourrir la région mais cela redonne du sens. Le citoyen veut travailler avec le vivant », précise-t-il. Pour rapprocher agriculteurs et consommateurs, les partenaires souhaitent également développer les circuits courts, qui permettraient également de réduire l’empreinte et le coût des transports.

Des conventions opérationnelles à venir

Pour l’heure, cette convention acte uniquement les intentions des partenaires. Mais le document devrait être décliné en conventions opérationnelles pour mener des actions concrètes, autour des circuits courts, de la restauration collective, la création de lien entre acte de production en périphérie de Paris et restauration parisienne. « Avec la loi Egalim, les collectivités sont déjà soumises à des contraintes, notamment en matière de restauration collective. Nous allons travailler conjointement pour mieux répondre à cette réglementation », précise Christophe Hillairet.