Le groupe de travail « énergie solaire » mécontente la FNSEA
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Les mesures prévues par le groupe de travail « énergie solaire », mis en place par le gouvernement, ne satisfait pas la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Olivier Dauger, référent sur ce dossier au sein du syndicat, formule son principal reproche : « Les appels à projets proposés correspondent à des installations de taille trop importante, mettant en compétition les agriculteurs avec des superstructures comme Aréva, EDF ou Total. »
La FNSEA veut des appels à projets plus modestes
La FNSEA avait exprimé son attente d’appels à projets pour des installations inférieures ou égales à 250 MW. « C’est l’échelle à laquelle les agriculteurs, en groupe ou dans le cadre de projets territoriaux, peuvent monter des projets réalistes », précise Olivier Dauger. Le groupe de travail n’a pas retenu cette option. Par ailleurs, la FNSEA conteste certains chiffres avancés, notamment les « 50 % de projets agricoles » habituellement retenus dans les appels d’offres de photovoltaïque sur les toitures. « La direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) refuse de faire la transparence sur ce taux, que nous soupçonnons d’être largement surévalué », affirme Olivier Dauger.
Rendez-vous prévu entre la FNSEA et la DGEC
Des rendez-vous sont prévus entre la FNSEA et la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) du ministère de la Transition écologique, d’ici à la fin du mois de juillet, pour tenter de faire valoir les arguments du syndicat. Lequel espère des appels d’offre redimensionnés, et si possible spécifiquement dédiés à l’agriculture. « Dans les conditions actuelles, peu de projets agricoles seront éligibles, s’inquiète Olivier Dauger. Le risque est de voir des fermes solaires sortir de terre, conçus par des grands groupes, et contribuant à l’artificialisation des terres. »