Le maïs, acteur majeur de l’économie rhénane

((/public/MAISpti.JPG|MAISpti.JPG|L))__D’un côté, l’Alsace, de l’autre, le Bade Würtemberg. Des deux côtés du Rhin, le maïs est roi.__ C’est ce qu’a voulu rappeler le 10 juin Arvalis-Institut du Végétal au cours d’un voyage de presse. Au total 324600 hectares de maïs sont cultivés dans le bassin rhénan dont deux-tiers en grains et un tiers en fourrages. L’Alsace et le Bade Wurtemberg peuvent se vanter d’être les seules régions européennes à héberger tous les métiers de la première transformation de maïs. Le maïs a un rôle social de premier plan sur les deux territoires. Pas étonnant que dans quelques semaines, du 11 au 13 septembre, se déroulera à Ostheim (Haut Rhin) le salon Euromaïs (www.euromais.fr), une plateforme de démonstration au champ avec pour fil conducteur : « le maïs, une plante pour le futur ». La manifestation est le fruit d’une association franco-allemande entre des agriculteurs, des instituts techniques et des entreprises de la filière maïs d’Alsace et du Bade Würtemberg. Y.R. Si les techniques de production sont très proches, les débouchés diffèrent des deux côtés du Rhin. Sur les 1 450 000 tonnes de maïs produites chaque année en Alsace, seules 24 % sont utilisées par l’alimentation animale alors que 76 % partent vers les différentes industries, amidonneries et semouleries implantées principalement le long du Rhin pour être transformées et valorisées en alimentation humaine et en utilisations non alimentaires. C’est une particularité de ce bassin de production, contrairement au reste de la France pour laquelle les proportions sont inversées. Du côté du Bade-Würtemberg, l’alimentation animale utilise environ 60 % des 700 000 tonnes de production de maïs grain. Mais aujourd’hui la région mise fortement sur la production d’énergie à partir de biomasse, si bien que 25 000 hectares de maïs (près de 15 % de ses surfaces) sont destinées aux digesteurs qui produisent méthane, électricité et chaleur. La volonté des Pouvoirs Publics du Bade Wurtemberg est de tripler encore la contribution de la biomasse à la fourniture d’énergie d’ici 2020.