Mettre en avant le rôle indispensable de l’agriculture et de la chasse pour la biodiversité et l’entretien des espaces ouverts. C’est la mission que ce sont donnés les quatre partenaires du projet Agrifaune. Il va se poursuivre au moins jusqu’à 2021. Après 10 ans, environ 15 M€ ont été investis autour de quatre axes : les couverts d’interculture, la viticulture, le machinisme et les bordures de champs. « Beaucoup d’expérimentations ont été menées, et les connaissances accumulées, détaille Marc Sitter, responsable du projet à l’APCA. Arrive le temps de la diffusion. » De nouvelles thématiques vont être explorées, notamment sur la gestion du désherbage ou le pastoralisme.

Un partenariat à pousser encore plus loin

La signature a eu lieu à Bonneval, en Eure-et-Loir, à quelques kilomètres de l’exploitation céréalière d’Emmanuel Dufer. L’occasion de revenir, dans ses parcelles, sur certains résultats d’Agrifaune. Au rayon machinisme, Sem’Obord, un prototype de semoir spécifiquement adapté pour les bandes de bord de champ, a été présenté, ainsi qu’une barre d’effarouchement à atteler devant le tracteur pendant la fauche, faisant chuter drastiquement le nombre d’animaux tués lors de cette opération. Agrifaune se veut aussi force de proposition pour les collectivités territoriales, avec des aboutissements notoires : la région Centre subventionne désormais 80 % de ces barres d’effarouchement.

« Ces dix années de travaux en commun nous ont aussi permis de mieux nous connaitre, conclut Guy Vasseur, président de l’APCA. Elles nous ont donné envie de continuer ensemble, et pourquoi pas d’aller encore plus dans le partenariat, au-delà d’Agrifaune. »